vendredi 8 janvier 2021

"Bulletin des Amis de Ramuz 2020" (n° 41), avec les illustrations de l'article : Le "24, rue Boissonade" par des peintres, voisins de Ramuz

 

 Voici le contenu du Bulletin des Amis de Ramuz 2020 (paru en février 2021) :






« 6 août 1938 », par Edmond BUCHET.

ACTUALITÉS RAMUZIENNES :

Brèves, par Gérard POULOUIN ; 

Éditions Zoé, « Petite Bibliothèque ramuzienne », par Gérard POULOUIN ;

 C. F. Ramuz et le primitivisme, entretien avec Laura LABORIE (conduit par G. P.) ;

Notes de lecture, par Jean-Louis PIERRE : Céline MAGRINI-ROMAGNOLI, Histoire littéraire du Rhône / Le Rhône dans la littérature française et provençale / 1800-1970Paris, Honoré Champion, 2020, 676 p. Michel JULLIEN, Intervalles de Loire, Verdier, février 2020, 125 p. ; avec 3 documents, dont un article de Ramuz sur Ragotte de Jules Renard et la lettre de remerciement de ce dernier.

ÉTUDES :

La catastrophe et la perspective écologique de Ramuz, par Siba BARKATAKI ; 

Les Signes parmi nous : rythme et narration, par Catherine ROUAYRENC ; 

C. F. Ramuz, ambassadeur du vignoble suisse romand, par Montserrat LOPEZ MUJICA ; 

Edgard Tytgat, illustrateur pour Histoire du soldat, par Stéphane ROCHETTE ; 

Une centaine de lettres inédites de C. F. Ramuz, par Stéphane ROCHETTE ; 

Le « 24, rue Boissonade », par des peintres, voisins de Ramuz, par Liliane JOUANNET ; 

« Sécheresse », nouvelle de Ramuz : le texte, une notice de Jean-Louis PIERRE, une « lecture » de Liliane JOUANNET.

 

Ce bulletin ne contenant que des illustrations en noir et blanc, nous publions ici, en couleur, les œuvres présentées dans l’article intitulé :

 

Le « 24, rue Boissonade » par des peintres, voisins de Ramuz !

(avec un résumé du sujet traité)

Ramuz consacre à cette adresse plusieurs pages du chapitre VI de Paris, Notes d’un Vaudois (1938) : il y vécut de 1911 à 1914. Le nom de la rue demeure prestigieux, puisqu’il « mérite » (?) un article dans Wikipédia, que nous recommandons en tant que « curiosité », et si l’on veut comprendre la configuration de « l’impasse », dont parle Ramuz…

Monsieur John Hales nous a fait l’honneur de nous signaler que ses grands-parents, peintres tous deux, avaient habité dans le même immeuble que Ramuz, au 4e étage (entre 1909 et 1947). Il s’agit de Samuel Hales[1] (Néozélandais) et de son épouse Elisabeth [2](Écossaise). Ils ont peint, à plusieurs reprises, la vue aperçue par leurs fenêtres, et on peut comparer leurs œuvres aux descriptions de Ramuz et à la photographie[3] « panoramique » qu’il a pris soin de composer par un collage, dans son Journal.

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Ramuz s’attarde sur la configuration de l’appartement et sur la vue que l’étage élevé lui permet de contempler :

 « Mon appartement avait trois fenêtres et deux chambres sur le devant […] Je n’avais en face de moi, de l’autre côté de la rue, qu’un bâtiment de briques à deux ailes, précédé d’une sorte de cour-jardin et qui n’avait qu’un étage, de sorte que mes regards, passant sans peine par-dessus, allaient se perdre dans les grands arbres de l’Hospice des Enfants Assistés. Le dit hospice jouxtait une maison de retraite pour vieux prêtres […]. Les arbres en étaient magnifiques ; c’étaient de grands ormes élancés pleins d’oiseaux. Ils faisaient devant moi un écran de verdure qui masquait complètement les bâtiments qu’il y avait plus en arrière […] » (Paris, éd. des Amis de Ramuz, 2000, pp. 105-106).


Voici un détail de la photo prise par Ramuz :


« Vue de ma fenêtre, 24 rue Boissonade » (D. R. )

(détail de la partie gauche).

 Depuis leur 4e étage, les grands-parents de notre correspondant avaient une vue similaire :


« Sous la neige », huile de Samuel Hales. (D. R. )

« J’étais orienté vers le sud-est et haut perché […]. [Le soleil] naissait […] de derrière un horizon bas bizarrement découpé par des dômes, c’est le Panthéon, par des clochers, des tours, par des toitures avec leurs cheminées, tout plein d’encoches assez géométriquement disposées, dans un ciel envahi par la poussière et les vapeurs. » (106).

Des éléments de ce paysage se retrouvent dans cette aquarelle peinte par la grand-mère de John Hales :

« Vue des toits et des dômes », aquarelle d’Elisabeth Hales. (D. R.)°

Et une autre aquarelle de la même artiste donne la vue accessible depuis l’arrière de l’immeuble :

« Vue sur la cour intérieure », aquarelle d’Elisabeth Hales. (D. R.)

Nous remercions bien chaleureusement M. John Hales, pour ces précieux documents.

Liliane JOUANNET

cframuz.assoc@gmail.com


[1] Samuel Hales (1868-1953). Voir le site : https://cornwallartists.org/cornwall-artists/samuel-hales

[2] Elisabeth Hales (1877-1969).

[3] Cette photographie est reproduite dans Vies de C. F. Ramuz, l’ouvrage de D. Maggetti et S. Pétermann, paru aux Éd. Slatkine en 2013 (p. 67).

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Actualisation du 27 - 2 - 21:

Nous ajoutons ici le commentaire que nous avons reçu

de la part du Président des Amis du peintre Albert Muret,

pour le cas où il ne s'afficherait pas correctement (à la suite de l'article) :


"Le lien que vous établissez entre l'écrivain et la peinture me fait penser que certains de vos membres ignorent peut-être l'amitié qui liait Ramuz et le peintre Muret établi dans notre village de Lens (Suisse). A l'occasion, vous pourriez éventuellement y faire allusion en publiant le lien suivant :
Ramuz a décrit de manière magnifique l'accès à pied au village de Lens depuis la plaine, ainsi que certaines parties de chasse en compagnie de Muret. Comme vous pourrez le constater en visualisant la page internet évoquée plus haut, notre village garde un souvenir très vif de la présence de Ramuz en son sein.
Meilleures salutations.

Pierre-Paul Nanchen
Président des Amis de Muret "