mercredi 30 décembre 2020
"La représentation de l'abstrait : la recherche permanente de la forme chez C. F. Ramuz", par Siba Barkataki (New Delhi)
jeudi 19 novembre 2020
mercredi 11 novembre 2020
L'apothéose de M. Genevoix (entrée au Panthéon) suggère à Jean-Pierre Sueur un éloge de la Guêpine
Les Amis de Ramuz savent tous que le président fondateur de leur association, désormais président d'honneur, Jean-Louis Pierre, a une petite maison d'éditions (la Guêpine) dont nous parlons régulièrement sur ce blog, au fil des publications, puisque les amis de nos amis sont nos amis !
L'événement de ce 11 novembre étant l'entrée de Maurice Genevoix au Panthéon, nous avons le plaisir de relayer, pour le dernier volume de la Guêpine, l'éloge rédigé par le Sénateur Jean Pierre Sueur, sur son blog :
Voici le début de cet article, pour vous donner envie de lire la suite, si vous n'avez pas encore ouvert le lien...
(cliquer sur l'image pour l'agrandir) |
Jean-Pierre Sueur |
Maurice Genevoix |
Réédition, chez Omnibus et dans leur forme définitive, des récits de guerre de Maurice Genevoix dont Norton Cru, pourtant très exigeant sur ce chapitre, disait : "Parmi les auteurs de la guerre, Genevoix occupe incontestablement la première place."
Préface de Jean-Jacques Becker.
dimanche 8 novembre 2020
"Ramuz, le maître", article de Thierry Clermont dans "Le Figaro littéraire" du 5 nov. 2020
A propos de Posés les uns à côté des autres, Zoé Poche, 2020, 292 p.
Ramuz, le maître
On ne maudira jamais assez la cruauté de la postérité. Le grand Charles Ferdinand Ramuz en est une des plus tristes illustrations. Saluons donc la maison Zoé qui poursuit la réédition en poche de son œuvre de subtil prosateur, quinze ans après son entrée dans « La Pléiade ». Cette fois, c’est un roman sur la séparation, écrit au soir de sa vie, en 1943, qui nous plonge dans l’univers rural de sa bourgade de Pully, dans le canton de Vaud entre lac et montagne, avec sa placette, véritable « chambre à ciel ouvert ».
Au
centre de cette succession de scènes, le personnage d’Adrienne Parisod, et la
traversée des apparences, des drames. De son temps, Ramuz fut salué par Giono,
admiré par Zweig qui louait « la
banalité du quotidien transfigurée, éternisée par l’intensité de l’artiste. Et
puis le don de rendre la simplicité sublime et le sublime simple […] cet
équilibre entre l’art raffiné et la forme primitive. »
À l’heure où abondent les romans frelatés sur un idyllique « retour à la terre », voilà un retour aux sources bien salutaire.
Thierry Clermont, Le Figaro littéraire, 5 novembre 2020, p. 6.
En complément, nous donnons les informations présentes sur le site de l'éditeur :
"Inédit du vivant de Ramuz, Posés les uns à côté des autres est son roman le plus personnel. Il y dépeint les voisins de son village, qui s’y entrecroisent sans qu’ils se comprennent ni se connaissent jamais. Cette séparation des êtres entre eux, « posés les uns à côté des autres », est à l’origine de la solitude tragique des personnages ramuziens. Elle contraste ici avec la beauté bouleversante du lac et de la montagne."
Introduction de Rudolf Mahrer
***
Mise à jour du 31 décembre 2020 :
Le Monde des Livres signale la parution de ce roman de Ramuz chez Zoé, en p. 4.
Un pas de plus vers la consécration ? (question oratoire).
jeudi 5 novembre 2020
La collection "Zoé Poche" fait parler de Ramuz...
Nous remercions Alexandre Moatti qui nous a signalé ce lien:
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/11/04/vie-poches-1-ramuz/
Voici le début de l'article :
"Ramuzez-vous"
par Cécile Dutheil de la Rochère (4 novembre 2020)
La vie dans les poches (1)
Pour sa première chronique dédiée aux livres petit format,
rééditions tardives ou précoces d’écrivains du passé ou du présent, En
attendant Nadeau lit quatre livres d’un grand écrivain suisse et vaudois qui
reste injustement méconnu en France : Charles Ferdinand Ramuz.
Charles Ferdinand Ramuz, Une main, Les Signes parmi nous, Aline, Paris (notes d’un Vaudois). Zoé, coll. « Zoé Poche », de 90 à 216 p., de 8 à 10 €
Charles-Ferdinand Ramuz, photo Henry-Louis Mermod
© Centre de recherches sur les lettres romandes (UNIL)
Nous vous laissons découvrir la suite de cet article sur le site indiqué ci-dessus.
mardi 6 octobre 2020
Le prochain Colloque Ramuz enfin annoncé sur Fabula (à Sion, 22-23 septembre 2021)
"[Le colloque] se tiendra aux Arsenaux, à Sion (Valais), en Suisse, les mercredi 22 et jeudi 23 septembre 2021.
Ce colloque précédera immédiatement le «Festival du Livre Suisse» organisé par «La Médiathèque Valais–Sion» et la «Fondation pour l’Écrit» au même endroit du 24 au 26 septembre. Des collaborations seront proposées pendant et après le colloque avec les invités et le public du Festival ainsi qu'avec des étudiant·e·s de l’enseignement secondaire."
[...]
COMITÉ D'ORGANISATION
Noël Cordonier, Président de la Fondation C. F. Ramuz
Christian Morzewski, Professeur émérite de l'Université d'Artois
Jean-Louis Pierre, Enseignant retraité de l'Université de Tours
Dylan Roth, Secrétaire de la Fondation C. F. Ramuz
https://www.fabula.org/actualites/ramuz-et-la-nature-perceptions-et-interdependances_98135.php
Les spécialistes et les amateurs apprécieront...
Les Arsenaux |
Vue générale de Sion |
lundi 31 août 2020
Salon du livre de montagne de Passy (74), rétrospective des affiches !
Le salon de Passy, que nous recommandons chaque année à nos lecteurs, en précisant que Jean-Louis Pierre y est présent avec des livres de Ramuz, n'a, hélas, pas pu se tenir en août sous sa forme habituelle, pour des raisons que tous comprendront aisément.
Cependant nous indiquons le lien du site qui évoque les activités de l'été, telles que les amateurs ont pu les trouver en décidant de s'y rendre... ainsi que l'historique du Salon :
https://salonlivremontagnepassy.jimdofree.com/%C3%A0-propos-de-nous-historique-du-salon/
L'intérêt de donner ce lien aujourd'hui est la collection d'affiches depuis la création du Salon qui est fournie en diaporama (en bas du bandeau de gauche). Les arrêts sur image sont possibles!
Nous proposons une petite série d'exemples :
dimanche 9 août 2020
Insolite : le "Florilège savoyard" de Ramuz traduit en... patois savoyard !
NB : ce travail ne bénéficie que d'un tirage confidentiel.
Toutefois, Roger Viret, l'auteur de cette traduction, propose sur Internet un Dictionnaire "Français-Savoyard" très érudit, avec le lien suivant :
https://www.les-amis-de-pralognan.com/imagelaurent/documents/DictionnaireFrancaisSavoyard.pdf
Bonne découverte !
****************
Voici toutefois le début de la traduction de la préface...
mercredi 5 août 2020
Article du "Temps" : Francis Reusser monte à Derborence
"Enfant de Mai 68, Francis Reusser fait sensation en proposant une relecture lumineuse du Derborence de Ramuz. Métaphysique, épique et sensuel, ce western alpin réconcilie une génération avec l’écrivain vaudois et les paysages helvétiques."
Séraphin (Bruno Cremer) et Antoine (Jacques Penot) face à la montagne toute puissante...(Copyright JMH Distribution)"Mai 68 a fait une victime collatérale: Charles Ferdinand Ramuz. Le plus grand écrivain suisse d’expression française a été excommunié pour collusion avec le système, dénoncé comme chantre réactionnaire d’un terroir confit dans ses certitudes. Au mitan des années 1980, Francis Reusser met fin à ce fourvoiement idéologique en portant Derborence à l’écran.
La surprise est grande, car le cinéaste, né à Vevey en 1942, est un révolté dont les films, Vive la mort, Le Grand Soir, Seuls, abordent les espérances et les désillusions de 68. Il ne connaissait pas Ramuz. Il ne voyait que « l’institution, fabriquée par les notables, par l’État ». Il a découvert l’écrivain par hasard, à Derborence, dans une bibliothèque de chalet. Et Ramuz lui est apparu « d’une modernité formidable. Il n’est pas celui qu’on pense: c’est un écrivain subversif, cruel, un misogyne, un entomologiste d’une méchanceté formidable. Un poète, un métaphysicien, tout le contraire du terroir ! »
Le cinéaste s’inscrit en faux contre la « formidable mauvaise conscience des intellectuels et des artistes », se démarque « du discours dépressif des intellectuels. Tanner tourne No Man’s Land ? Je réponds « Our land », je tourne Derborence ». Ces prises de position valent au cinéaste quelques volées de bois vert de la part de ses camarades et de la critique alémanique qui tend à voir dans cette tragédie alpine un retour du Heimatfilm honni."
[Lire la suite sur le site indiqué...]
Isabelle Otero, longtemps avant d'être "femme flic" à la TV...
jeudi 25 juin 2020
"Florifège savoyard", 5 textes de Ramuz, nouvelle publication de La Guêpine
Nous recommandons donc chaleureusement ce volume, et, dans ce volume, les deux premiers textes (Un coin de Savoie et Le Voyage en Savoie), qui manifestent, pour le premier, le sérieux de l'exploration (celui du Village dans la montagne par exemple) et, pour le second, l'humour et la fantaisie des souvenirs de jeunesse !
mardi 12 mai 2020
"RAMUZ, L'écriture comme absolu", récente publication de Spéphane Pétermann.
La collection Presto remet dans la lumière des personnages ou des thèmes suisses, illustres ou méconnus. Son ambition ? Offrir la synthèse la plus efficace possible (d’où le nom de la collection) sur les sujets les plus divers, mais en visant le public le plus large possible. Tous les titres ne compteront que 64 pages, avec les illustrations."
mardi 21 avril 2020
" Télérama" parle du livre d'A. Moatti sur le transhumanisme !
dimanche 12 avril 2020
"Chant de Pâques", petit retour sur le texte de Ramuz.
Ramuz au jardin, avec Monsieur Paul... |
samedi 11 avril 2020
Souvenir d'une épidémie dans "Les Signes parmi nous" de Ramuz : article du "Temps", 11 avril 2020
"Quand l’épidémie inspirait Ramuz"
(Classic Image/Alamy Stock Photo) |
Les Signes parmi nous entre en écho avec la situation que nous vivons. Comment relisez-vous ce livre aujourd’hui ? C’est troublant. Malgré l’arsenal mis à notre disposition pour comprendre et disséquer la crise, nous nous retrouvons aussi démunis que les personnages qu’inventait Ramuz. […]. La société a évolué, la médecine a progressé… mais les conséquences matérielles, pratiques, des mesures qui sont prises fragilisent tout autant les individus qu’il y a cent ans.
Les personnages des Signes parmi nous cherchent à donner un sens au mal qui frappe la société dans laquelle ils vivent. Quel est le message de ce roman ? Les personnages essaient de répondre à la brutalité des morts qui se multiplient en tentant de leur trouver une explication. Les Signes parmi nous raconte le conflit des interprétations possibles. Le texte fait largement écho à l’apocalypse biblique, mais Ramuz se distancie de la lecture littérale de la Bible : elle apparaît comme un point de vue sur le monde, parmi d’autres, et n’a pas un statut de vérité.
Il est humain, lorsque des événements nous affectent, de chercher à les interpréter en les inscrivant dans une vision globale. Nous y répondons tous de façons différentes, parfois en passant à côté de la vérité, parfois en tombant juste.[…]
La possibilité de l’effondrement généralisé fascinait-elle Ramuz ? Dans son roman Présence de la mort, en 1922, plus apocalyptique encore, le Soleil se rapproche de la Terre. C’est une fin du monde programmée, presque de la science-fiction, avec la mise en scène d’une série de drames symptomatiques de la destruction du vivre-ensemble. La Guérison des maladies (1917) et Le Règne de l’esprit malin (1914) étaient davantage liés à des événements surnaturels d’ordre mystique. Dans le premier, une jeune fille possède des pouvoirs thaumaturgiques ; dans le second, une incarnation du diable arrive dans un village. Le point commun entre ces textes, c’est qu’ils explorent ce qui se passe lorsqu’une société est bouleversée et menacée. […]
[Ramuz] a-t-il été personnellement touché par l’épidémie de grippe espagnole ?
Marguerite Bovon, l’épouse de son frère, à laquelle il était très lié, meurt à la suite de la maladie. Rappelons aussi que l’Histoire du soldat, fruit de sa collaboration avec Stravinsky, n’est jouée qu’une fois: à cause de l’épidémie, le théâtre ferme après la première représentation, le 28 septembre 1918. Cela évoque la situation de nos théâtres aujourd’hui…
La peur et les menaces invisibles semblent un thème majeur chez lui…
Ramuz est très sensible à l’angoisse de la finitude, oui. Il ne croit pas à une vie après la mort, et les circonstances d’une épidémie augmentent la crainte de voir la fin arriver. Il montre à quel point les hommes sont démunis face à ce sentiment, quels que soient leur milieu social ou leur expérience… Il y revient dans des œuvres plus tardives, comme La Grande Peur dans la montagne, où le confinement touche un alpage maudit, Derborence, qui raconte une catastrophe naturelle, ou Si le soleil ne revenait pas, qui met en scène la crainte de la fin du monde dans un village valaisan.
Pourquoi Les Signes parmi nous paraît-il toujours novateur, un siècle plus tard ? Ramuz transforme la manière de concevoir et de composer un roman. Il ne procède pas selon une narration traditionnelle et linéaire, mais juxtapose des scènes, des "tableaux"; il use de l’ellipse, s’intéresse à la simultanéité des perceptions entre tous ses personnages. Le lecteur ne suit pas un héros mais découvre une société, de l’ouvrier au notable, du vagabond au paysan… Tout le monde est confronté à la peur et à la mort.
En 1905, Ramuz disait que le roman devait être un poème. Avec Les Signes parmi nous, il manifeste de nouveau sa volonté de décloisonner les genres, et accentue certains traits heurtés de son style.
Au cœur de la catastrophe que raconte Ramuz, la nature est très présente et commence à "parler" aux hommes…
En effet, le roman dépeint une relation particulière de l’homme à la nature, au moment où le monde semble basculer. Salutation paysanne, deux ans plus tard, mettra aussi en évidence le rapport d’échange et de perméabilité entre les éléments naturels et les hommes. On songe parfois à une sorte d’"animisme", même si ce terme n’appartient pas au lexique ramuzien. L’univers est doté d’une force première de vie qui se communique aux hommes, et il y a un échange vital entre eux et lui.
A la fin, la crise s’avère aussi passagère qu’un orage. Ramuz nous invite-t-il à rester confiants ? Le livre se termine sur le rendez-vous d’un couple d’amoureux, qui apparaît comme une marque d’espoir chez un auteur par ailleurs peu optimiste! Il reste une lueur, la catastrophe était une parenthèse, et non la destruction finale de l’humanité. ■
Les Signes parmi nous est paru en poche chez Zoé en novembre 2019.
Nous remercions Philippe de Koster pour nous avoir fourni ce document.
vendredi 10 avril 2020
Le cinéaste suisse Francis REUSSER nous a quittés. Il a porté Ramuz à l'écran plusieurs fois !
La Guerre dans le Haut-Pays |
La Séparation des traces |
Le journal suisse Le Temps annonce le décès du cinéaste et lui rend hommage, avec un article d'Antoine Duplan :
https://www.letemps.ch/culture/francis-reusser-deces-dun-eternel-rebelle
EXTRAITS :