Pour les amateurs qui les attendaient avec une certaine impatience, une bonne nouvelle : les actes du colloque de Tours (2014) viennent enfin d'être publiés (novembre 2017).
Pour les membres de l'association "Les Amis de Ramuz", il est possible de commander ce volume à
Jean-Louis Pierre
10, Mail de la Poterie
37600 LOCHES
amiramuz@wanadoo.fr
jeudi 21 décembre 2017
mercredi 20 décembre 2017
Paul-Louis COURIER, Pamphlets, Florilège : nouvelle publication de La Guêpine de J.-L. Pierre
Cliquer sur l'image pour l'agrandir. |
Références de l'éditeur :
La Guêpine
10, Mail de la Poterie,
37600 - LOCHES
tél: 02 47 59 51 57
laguepine@gmail.com
Libellés :
éd la guêpine,
Florilège,
Jean-Louis Pierre,
Pamphlets,
Paul-Louis Courier
jeudi 14 décembre 2017
"La Folle en costume de folie", adaptation pour la scène de la nouvelle de Ramuz (Paris, février 2018)
Adaptation, mise en scène et interprétation
de Françoise Taillandier,
musiques de Paul Hautreux,
Patrick Quichaud à l'accordéon
PARIS,
Théâtre de La Vieille Grille
1, rue du Puits de l'Ermite,
75005 Paris
Métro : Place Monge
lundi 4 décembre 2017
Le Bulletin des Amis de Ramuz a l'honneur d'être loué dans "La Revue littéraire", n° 69...
La Renommée nous a fait parvenir la nouvelle :
LA REVUE LITTÉRAIRE
N° 69
août/septembre/octobre 2017
Angie David (Directrice de la publication)
et Richard Millet (Rédacteur en chef à partir d’avril 2015).
Bien que ce document ne le montre pas, puisque nous figurons dans les "NOTULES", notre Bulletin et notre association sont cités aux pages 227 et 228. Voici quelques extraits de ces lignes :
Je suis heureux de voir que les Amis de Ramuz continuent d'exister, contre vents et marées, j'imagine, et toujours sous la férule de Jean-Louis Pierre, avec le concours de l'université François-Rabelais de Tours, comme en témoigne l'épais bulletin n° 37, fort de 270 pages, parmi lesquelles une belle étude de Laura Laborie sur Ramuz, Claude Simon et le primitivisme, et celle de Montserrat Lopez Mujica sur le fantastique chez Ramuz. On ne lit pas assez Ramuz, en France [...]
Jean-Louis Pierre ne se contente pas d'éditer les Cahiers [sic] des Amis de Ramuz ; il a créé une petite maison d'édition, La Guêpine (on peut commander les ouvrages au 10, Mail de la Poterie, 37600 Loches), qui publie de fort beaux petits livres en relations avec l'univers ramuzien, comme le Voyage au Mont-Blane de Chateaubriand, ou Le Voyage aux Alpes de Nodier, et bien sûr du Ramuz : Conformisme, et tout récemment La Dispute sur la montagne, à laquelle s'étaient livrés Ramuz et [...] Gustave Roud, en 1930 [...].
Non moins précieux: le petit texte de Marie-Hélène Lafon : Les Étés,remarquable méditation à partir d'un fragment de Ramuz sur le geste d'une faneuse. Nul ne sait, chee les écrivains contemporains, ce que sait qu'une faneuse, non plus que la fenaison. Quel écrivain a fait les foins, excepté Marie-Hélène Lafon (et moi-même, sans doute) ? Et combien sont-ils, capables de goûter la vérité du texte ramuzien, la justesse et la beauté de la prose qui lui rend hommage en perpétuant le même geste, à cinquante ans de distance, pour le rendre à l'universel ?
samedi 2 décembre 2017
Michel AROUIMI aime bien les très "grandes peurs"..."L'Epouvante fondatrice" est son dernier livre !
Nous avons déjà, à plusieurs reprises, signalé les ouvrages de Michel Arouimi, membre de notre association, dont les talents et les centres d'intérêt sont les plus variés.
Pour nous surprendre encore et nous faire voyager dans un genre réservé aux" amateurs", voici son nouveau livre :
Les Grecs anciens attendaient bien une catharsis de leurs tragédies les plus sanglantes, il ne serait pas étonnant que le cinéma nous conduisît sur des chemins initiatiques !
Pour cinéphiles, ou ceux qui souhaitent le devenir...
Pour nous surprendre encore et nous faire voyager dans un genre réservé aux" amateurs", voici son nouveau livre :
Les Grecs anciens attendaient bien une catharsis de leurs tragédies les plus sanglantes, il ne serait pas étonnant que le cinéma nous conduisît sur des chemins initiatiques !
Pour cinéphiles, ou ceux qui souhaitent le devenir...
jeudi 16 novembre 2017
Spectacle "RAMUZ" à la Grange de Dorigny, le 21 novembre : pour les Suisses et... les voyageurs !
Nos amis suisses nous signalent le spectacle intitulé
"MORCEAUX D’APRES C. F. RAMUZ"
qui aura lieu le mardi 21
novembre
à 19 heures
à la Grange de Dorigny
par le trio "Les Sélénites"
par le trio "Les Sélénites"
Voir le lien :
Libellés :
"Morceaux d'après C F Ramuz",
La Grange de Dorigny,
les Sélénites,
Suisse
mercredi 1 novembre 2017
Salon de la Revue, Paris, 11 et 12 novembre 2017
Comme les deux années précédentes,
Les Amis de Ramuz seront présents au Salon de la Revue 2017
Halle des Blancs-Manteaux
48, rue Vieille du Temple
jeudi 7 septembre 2017
Colloque Ramuz à Genève, 12 et 13 octobre 2017
"C. F. RAMUZ, silence(s), bruit(s), musique(s)"
Université de Genève, 12-13 octobre 2017
Uni-Bastions, Bâtiment principal, rue de Candolle 5, Genève
En partenariat avec l'Université d'Artois
et l'Association ds Amis de Ramuz, Université de Tours
actualisé d'après la version en ligne sur Fabula
https://www.fabula.org/actualites/c-f-ramuz-silences-bruits-musiques_80769.php
https://www.fabula.org/actualites/c-f-ramuz-silences-bruits-musiques_80769.php
Jeudi 12 octobre
Matin : 9 h 15- 12 h 30
Sylviane Dupuis, UNIGE : introduction 15 mn.
Musique et esthétique poétique ; collaborations Ramuz/Stravinsky
(modération : Doris Jakubec,UNIL)
*09 h 30 Ulrich Mosch, UNIGE - "Non pas une traduction, mais une réelle transposition des textes russes." C. F. Ramuz traducteur des textes russes d’œuvres d'Igor Stravinsky
*10 h Eric Eigenmann, UNIGE - Portrait du Lecteur en percussionniste (Histoire du Soldat de C. F. Ramuz)
*10 h 30 Discussion, pause
*11 h 15 Stéphane Pétermann, UNIL - Sur la musique : présentation d'un inédit de 1903 et réflexion sur le rapport à la musique et sur le "dialogue des arts" chez Ramuz
*11 h 45 Valérie Bucheli, UNIGE - Ramuz face à la musicalité symboliste, de Raison d'être aux "Grands Moments de l'Art français au XIXe siècle"
*12 h 15 Discussion
12 h 30 Déjeuner
Après-midi : 14 h 15-18 h 30
La langue comme musique
(modération :Laurent Jenny, UNIGE)
*14 h 15 Pierre Fasula, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (France) - "La musique de notre langue"
*14 h 45 Valentine Nicollier, UNIL - "Le ton est l'unité même ; il est l'idée profonde et musicale [...] Il faut aspirer à la solidité mélodique des vieilles sonates" : ce que le métadiscours ramuzien doit à la musique
*15 h 15 Philippe Renaud, UNIGE - Passage du poète comme "symphonie" ?
*15 h 45 Discussion, pause
*16 h 30 Océane Guillemin, UNIL - "Ecoute bien comment la chanson va" : enjeux interprétatifs du motif de la chanson dans l'oeuvre romanesque de C. F. Ramuz
*17 h Siba Barkataki, Université de Delhi (Inde) - La régénération esthétique d'un monde par le biais de la narration sonore : une étude du roman Présence de la Mort
*17 h 30 Discussion
19 h 30
Concert autour de Ramuz-Stravinsky (Salle de Bourse, Genève)
en collaboration avec la Haute Ecole de Musique de Genève
(textes traduits par C. F. Ramuz et textes en russe mis en musique par Igor Stravinsky + musique de chambre de la même époque (années 1914-1915) de Debussy, Fauré, Ravel...)
21 h 15
Dîner au Café du Marché
Vendredi 13 octobre
[ Matin, 10 h (sur invitation) : Dies Academicus ]
Après-midi : 14 h 15 - 18 h
Bruits des hommes, de la ville et de la nature dans les romans ramuziens
(modération : Jérôme David, UNIGE)
*14 h 15 Martin Rueff, UNIGE -Les voix des enfants
*14 h 45 Gérard Poulouin, Université de Caen, Président des Amis de Ramuz (France) - Les bruits de la ville
*15 h 15 Discussion, pause
*15 h 45 Laura Laborie, Université de Toulouse (France) - A l'écoute des bruits de la nature dans Derborence : animisme, chaos originel et cris de l'expression
*16 h 15 Christian Morzewski, Université d'Artois (France) - La montagne ramuzienne : entre "chant du monde" et "silence éternel de ces espaces infinis"
*16 h 45 Jean-Louis Pierre, Université de Tours, Président d'honneur des Amis de Ramuz (France) - Histoires d'eaux
Discussion et clôture
*12 h 15 Discussion
12 h 30 Déjeuner
Après-midi : 14 h 15-18 h 30
La langue comme musique
(modération :Laurent Jenny, UNIGE)
*14 h 15 Pierre Fasula, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (France) - "La musique de notre langue"
*14 h 45 Valentine Nicollier, UNIL - "Le ton est l'unité même ; il est l'idée profonde et musicale [...] Il faut aspirer à la solidité mélodique des vieilles sonates" : ce que le métadiscours ramuzien doit à la musique
*15 h 15 Philippe Renaud, UNIGE - Passage du poète comme "symphonie" ?
*15 h 45 Discussion, pause
*16 h 30 Océane Guillemin, UNIL - "Ecoute bien comment la chanson va" : enjeux interprétatifs du motif de la chanson dans l'oeuvre romanesque de C. F. Ramuz
*17 h Siba Barkataki, Université de Delhi (Inde) - La régénération esthétique d'un monde par le biais de la narration sonore : une étude du roman Présence de la Mort
*17 h 30 Discussion
19 h 30
Concert autour de Ramuz-Stravinsky (Salle de Bourse, Genève)
en collaboration avec la Haute Ecole de Musique de Genève
(textes traduits par C. F. Ramuz et textes en russe mis en musique par Igor Stravinsky + musique de chambre de la même époque (années 1914-1915) de Debussy, Fauré, Ravel...)
21 h 15
Dîner au Café du Marché
Vendredi 13 octobre
[ Matin, 10 h (sur invitation) : Dies Academicus ]
Après-midi : 14 h 15 - 18 h
Bruits des hommes, de la ville et de la nature dans les romans ramuziens
(modération : Jérôme David, UNIGE)
*14 h 15 Martin Rueff, UNIGE -Les voix des enfants
*14 h 45 Gérard Poulouin, Université de Caen, Président des Amis de Ramuz (France) - Les bruits de la ville
*15 h 15 Discussion, pause
*15 h 45 Laura Laborie, Université de Toulouse (France) - A l'écoute des bruits de la nature dans Derborence : animisme, chaos originel et cris de l'expression
*16 h 15 Christian Morzewski, Université d'Artois (France) - La montagne ramuzienne : entre "chant du monde" et "silence éternel de ces espaces infinis"
*16 h 45 Jean-Louis Pierre, Université de Tours, Président d'honneur des Amis de Ramuz (France) - Histoires d'eaux
Discussion et clôture
Colloque international 2017
– Université de Genève
« C. F. Ramuz, silence(s), bruit(s), musique(s) »
Organisation
Sylviane Dupuis, Université de Genève – Martin Rueff,
Université de Genève
Christian Morzewski, Université d’Artois – Jean-Louis
Pierre, Université de Tours
Comité
scientifique
Jérôme David, Université de Genève -Doris Jakubec, prof. honoraire, Université de Lausanne -
Laurent Jenny, prof. honoraire, Université de Genève -
Daniel
Maggetti, Jérôme Meizoz, Université de Lausanne –
Nathalie Piégay, Université
de Genève
(et organisateurs)
En partenariat avec l’Université d’Artois
et
l’Association des Amis de C. F. Ramuz, Université de Tours
« La musique est l’art que je goûte le plus. »…
« Je voudrais être musicien,
improviser mon âme sur un piano. Il me semble que là seulement je trouverais à
m’exprimer. » (C. F. Ramuz, Journal) :
sous la litanie incessamment répétée d’un Ramuz qui se voudrait
« peintre » – propos d’ailleurs souvent mal contextualisé ! –,
on a oublié l’intérêt premier du Poète pour la musique, dont témoignent maintes
pages du Journal, sa formation
musicale, et la richesse des rapports que l’homme et l’œuvre ont entretenu
continûment avec cet art. A l’« exaspération
de l’acuité visuelle » qui caractérise Ramuz selon Michel Dentan, et à
son amour de la peinture, répondent à l’évidence une exaspération de l’acuité
auditive et une passion pour la musique sous toutes ses formes qu’illustreront,
d’une part, L’Histoire du Soldat et
la fructueuse collaboration entre Igor Stravinski et Ramuz, et d’autre part le
manifeste esthétique ramuzien de 1927, son roman La Beauté sur la terre, où la musique se voit attribuer une
fonction décisive. « Tout ce qui est
rythme ou volume de son ou encore ce qui est timbre, m’appartient de droit,
parce que le rythme, le son, le timbre, ne sont pas seulement de la musique […] ils sont au commencement de tous les arts »,
écrivait encore Ramuz dans ses Souvenirs
sur Igor Strawinsky.
De
même que la langue est d’abord musique et chant avant d’être une évocation du
monde, un ensemble de signifiants avant de signifier, elle est geste du corps et souffle essentiel.
L’écriture
ramuzienne est musique, faite de reprises, de multiples échos sonores internes
à la phrase, ou résonnant dans le paragraphe, voire dans la page ou dans les
chapitres. Fondée sur la répétition,
elle se développe « en
spirale » (Ramuz) autour de quelques thèmes et motifs clés sans cesse
repris, ou variés comme dans une fugue.
La
syntaxe elle-même est construite dans cette visée et lorsque Ramuz exprime son
admiration pour la langue de Péguy et son « procédé
de composition », nul doute qu’il songe à son propre travail :
« Ce procédé de composition est
éminemment musical. Il consiste en « entrées » successives, en
parenthèses incluses les unes dans les autres […] ou encore si on veut, en
vagues échelonnées, – le tout finissant, comme dans un morceau
d’orchestre, par un certain nombre de résolutions. De sorte que ces volumes ne
comportent aucune des divisions ordinaires en parties et chapitres, mais un
grand nombre de paragraphes que séparent des « espèces » savamment
dosés, et à la faveur desquels l’auteur tour à tour introduit un motif nouveau
ou se débarrasse de celui qu’il vient de traiter, quitte à le reprendre plus
loin, l’ensemble s’écoulant d’un seul mouvement et d’une seule masse, comme une
symphonie. A l’ordre logique, Péguy substitue constamment un ordre qu’il faut
bien nommer, faute d’un autre mot, « poétique », ou encore intuitif
[…] ».
Et
Ernest Ansermet de souligner combien il fut sensible à cet aspect de la langue
de Ramuz : « A l’époque où sa
syntaxe laissait les gens interdits, j’y avais accédé d’emblée parce que
j’avais senti qu’elle obéissait à des nécessités musicales , c’est-à-dire
expressives, plutôt qu’à des nécessités logiques. ».
Ramuz est aussi – avant Céline, qui
l’admirait – le pionnier d’une « littérature de l’oralité » fondée
sur ce qu’il appelait la « langue-geste », et fut un grand lecteur de
ses propres œuvres (comme en témoigne par exemple la Tribune de Lausanne du 3 novembre 1923 : « Monsieur Ramuz est un lecteur consommé [des phrases] qu’il
a créées dans le silence du cabinet »). Dès 1914, il observe que « l’état de poésie […] ne consiste pas uniquement dans ce qui se
dit » (ou s’écrit), mais dans « cette
plus belle musique » ou « ce
plus beau chant » qui seraient le geste de tous, utopie que
matérialisera Passage du poète en
faisant de chaque villageois un poète après le passage de Besson, le vannier… Or
Passage du poète (qui a fonction
d’« Art poétique ramuzien », selon Philippe Renaud) se donne comme
cadre référentiel… les lieux mêmes de la première rencontre entre Ramuz et
Stravinski.
Si
Ramuz donne à voir, il donne également beaucoup à entendre et à écouter.
Paroles et signes de l’univers, du chant du Rhône au silence pascalien de la
haute montagne (dans La Grande Peur ou Derborence) ou au silence des Hommes
devant la Beauté (dans La Beauté sur la
terre)… simples chansons
rustiques ou populaires (premiers poèmes du
Petit Village déjà intitulés « Chanson »)… L’importance des
rapports de Ramuz et de la musique ne se résume pas au travail avec Igor
Strawinsky, en particulier à cette Histoire
du soldat trop souvent mise en avant au détriment d’autres œuvres et
d’autres collaborations.
L’œuvre
ramuzienne comme une immense symphonie ? Chaque récit comme un morceau et
les « morceaux » eux-mêmes comme des éléments d’une vaste
composition ?
Le romancier se montre aussi constamment attentif
aux bruits, des plus terribles (orages, montagne qui s’écroule, crépitements de
l’incendie…) aux plus infimes (crissements de sauterelles, murmure des
fontaines, clapotis du lac…). Mais sa parole ne cesse de s’adosser à un
silence, à la menace en permanence du mutisme, ou de l’étranglement – et
peut-être à un vide essentiel : Ramuz plus proche qu’on ne l’imagine de
Mallarmé, poète musicien, mais aussi nietzschéen, que hantent l’absence de Dieu
et le Néant, ou le doute sur les pouvoirs de l’art et son
« mensonge » ?...
Telles sont (parmi d’autres) les questions qu’il s’agira
de mettre en commun pour tenter, grâce à la publication des Œuvres enfin complètes et de leur appareil critique, de renouveler la lecture de
ce grand romancier suisse romand de la modernité.
mercredi 6 septembre 2017
Richard Rognet, journée d'étude à Tours, 6 octobre 2017
Richard
Rognet, le promeneur et ses ombres
Journée d’étude organisée par Christine Dupouy
le vendredi 6 octobre 2017
à l’université François-Rabelais à Tours
à l’université François-Rabelais à Tours
Il est long le chemin
qui mena Richard Rognet de L’Epouse
émiettée, son premier livre paru en 1977 aux éditions Saint-Germain des
Prés et aussitôt salué par un prix (Charles Vildrac en 1978. Beaucoup d’autres
suivront) à Elégies pour le temps de
vivre suivi de Dans les méandres des
saisons, qui marque l’entrée en 2015 du poète dans la prestigieuse
collection Poésie / Gallimard, porte
ouverte sur le grand public. Richard Rognet n’allait plus être connu des seuls
initiés, même si le fait d’être publié chez Gallimard à partir de 1980 avec Petits poèmes en fraude était déjà la
marque d’une sérieuse reconnaissance. Vosgien, Richard Rognet restera toujours
fidèle à son pays natal, qui transparaît en filigrane derrière ses différents
livres, cependant que l’auteur demeurera discret sur sa vie personnelle.
Nous sommes ici pour saluer un grand
poète et nous attacher à sa plus ample notoriété.
Programme
Matinée dirigée par Danièle Corre
-
10 h : ouverture de la journée par
Monica Zapata, directrice d’ICD (Interactions Culturelles et Discursives) et
Alexis Chommeloux, directeur de l’UFR Lettres et Langues.
-
10 h 30 : Christine Dupouy,
« Seuils : au bord du livre »
-
11h : Béatrice Marchal,
« L’émiettement des moi dans les recueils de Richard Rognet jusqu’aux
années 2000 »
-
11h 30 : André Guyaux, « Le
Rimbaud de Richard Rognet »
-
12h-12h 30 : discussion
Déjeuner
aux « Belles caves »
Après-midi
dirigé par Béatrice Marchal
-
14h : Alain Mascarou,
« Poésie et fiction dans Maurice
amoroso »
-
14 h 30 : Aude Préta de Beaufort,
« Mémoire et présence dans la poésie de Richard Rognet (Elégies pour le temps de vivre et Dans les méandres des saisons) »
-
15 h : discussion, suivie d’une pause
-
15 h 30 : entretien de Richard
Rognet avec Danièle Corre.
17
h : Changement de lieu : Librairie « Le Livre »,
place du Grand Marché
place du Grand Marché
Lecture
de ses poèmes par Richard Rognet
Libellés :
journée d'étude,
Richard Rognet,
Université de Tours
samedi 26 août 2017
Pour Thierry Vernet, C. F. Ramuz est une nourriture dont il ne se lasse pas !
Thierry Vernet (1927-1993) et Nicolas Bouvier (1929-1998) étaient liés d’amitié depuis leurs années de collège. Le peintre et l’écrivain-voyageur se sont écrit, en particulier lors des pérégrinations de Nicolas Bouvier qui l’éloignaient de Genève.
En 1948, Thierry Vernet a entrepris de lire C. F. Ramuz dans les Œuvres complètes, éditions Mermod, 1940-1941.
Il le dit à son ami :
« J’entame mes Ramuz avec appétit ». « Je me plonge avec chaque fois plus de plaisir dans mon Ramuz. D’autant plus que l’édition en est large et épaisse. J’ai un poignard marocain avec lequel je coupe les pages comme on couperait de grandes tranches dans un grand pain » [31 octobre – 2 novembre 1948].
« Je lis toujours mes Ramuz, sans me lasser. C’est toujours aussi intéressant et indispensable » [24-26 novembre 1948].
(Nicolas Bouvier - Thierry Vernet, Correspondance des routes croisées 1945-1964, Carouge-Genève, Zoé, 2010, p. 99-100 et p. 127).
Merci à Gérard Poulouin de nous avoir fourni ce beau témoignage !
samedi 19 août 2017
Bientôt des livres de Ramuz dans le refuge de Derborence, en Valais !
Bonne nouvelle transmise par Laurent DUPONT-BOIME, depuis le Salon du livre de montagne, à Passy, qu'il a tenu pendant trois jours avec jean -Louis Pierre :
Ramuz sera présent dans le refuge de DERBORENCE!
En photos, Natacha et Jean Michel CAJEUX, les nouveaux gardiens du refuge de
Derborence dans le Valais, à côté de Jean-Louis Pierre, président d'honneur de l'association des Amis de Ramuz.
Un dépôt de livres de C. F. RAMUZ sera prochainement en consultation dans
l'espace salle à manger du refuge et dans quelques semaines les randonneurs pourront
également acheter les ouvrages fournis par notre association.
L'espace Ramuz se compose d'une photocopie du manuscrit du roman Derborence,
des photos encadrées de l'écrivain, et la présentation des romans et autres
publications de notre association.
L'espace Ramuz, sur le mur du fond de la salle à manger du refuge de Derborence |
A aussi été évoquée la possibilité d'organiser des conférences
"in situ", à partir de 2018, sur le roman et d'autres textes de C. F . RAMUZ
. En résumé, un beau et fructueux partenariat à venir... dans un alpage qui
ravit chacun et chacune d'entre nous.
Pour la route, les dernières lignes du roman:
"La mousse, d'un pinceau lent et minutieux, a peint en jaune vif, en gris sur gris, en toute sorte de verts, les plus gros des quartiers de roc ; ils nourrissent dans leurs fissures plusieurs espèces de plantes et de buisson, airelle, myrtille, épine-vinette, aux feuilles dures, aux fruits ligneux, qui tintent dans le vent doucement comme des clochettes."
C. F. RAMUZ, Derborence
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