vendredi 20 décembre 2019

"Le Canton de Vaud doit-il acheter les manuscrits de Ramuz ?" (de Suisse, dans le journal "24 Heures")

 Le journal 24 heures publie un article sur la situation et le destin des manuscrits de Ramuz.
 Voir le lien :
https://www.24heures.ch/vaud-regions/canton-doitil-acheter-manuscrits-ramuz/story/15106864

Le Canton doit-il acheter les manuscrits de Ramuz?

Littérature

 D’aucuns s’étonnent que l’État ne soit pas propriétaire du fonds exceptionnel conservé à la Bibliothèque cantonale.

 

Les manuscrits de l’écrivain vaudois C.F. Ramuz appartiennent à ses héritiers.


Les manuscrits de l’écrivain vaudois C. F. Ramuz appartiennent à ses héritiers. Image: ARCHIVES C.-F. RAMUZ/VANESSA CARDOSO







Début décembre, Pully annonçait la signature d’une convention avec les héritiers de Ramuz visant notamment l’usage du mobilier, des tableaux et des livres ayant appartenu à l’écrivain. Ils seront utilisés au sein du futur espace muséal qui lui sera dédié dans sa maison, La Muette.


Une autre convention lie les descendants de l’auteur aux autorités. Cantonales, cette fois. Ce contrat de dépôt signé en 2016, d’une durée de cinq ans (renouvelable tacitement chaque année), porte sur les manuscrits de Ramuz. Des dizaines de boîtes, étudiées par les chercheurs pour l’édition des œuvres complètes. Depuis 2016, ces précieux documents – propriétés de la famille de l’écrivain – sont conservés à la Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) et consultables en salle surveillée.
D’aucuns s’étonnent que le Canton n’en soit pas propriétaire. « Il s’agit d’un fonds manuscrit exceptionnel, riche tant du point de vue du type de documents que de leur qualité. Vu son importance matérielle, patrimoniale et symbolique, l’acheter est un acte de politique culturelle qui devrait aller de soi », juge Daniel Maggetti, professeur à l’UNIL et spécialiste de Ramuz.

«Affligeant»

Gérard Dyens était le porte-parole de feu le Comité de sauvegarde de La Muette. Il ne mâche pas ses mots, qualifiant la situation actuelle de « bricolage ». « Je suis outré et dépité que le Canton ne fasse pas le geste symbolique d’acheter ces manuscrits. Il n’a toujours pas perçu la dimension de cette œuvre et semble se désintéresser définitivement de la question Ramuz sous le prétexte qu’il a suffisamment investi pour sa publication. Le comportement des autorités au sujet de l’héritage d’un des plus grands écrivains du pays se révèle affligeant. »



L’État de Vaud – qui se dit « tout à fait ouvert à un rachat » – juge qu’« il n’y a aucune urgence ». "Les manuscrits sont conservés par le Canton, préservés et accessibles au public, rappelle Nicole Minder, la cheffe des Affaires culturelles. Ce contrat de dépôt est une bonne solution pour toutes les parties et cela laisse le temps de voir venir. La famille n’a pas, à ma connaissance, l’intention de disperser ces manuscrits. Ce qui est essentiel, c’est qu’ils ont été étudiés et édités, permettant de faire découvrir des pans inédits de l’œuvre de Ramuz."
« L’État a fait beaucoup pour Ramuz, convient Doris Jakubec, professeure émérite à l’UNIL. Mais ces manuscrits ne sont pas à l’abri. Le danger, c’est leur dispersion au gré des déplacements de la famille, de ses changements d’idées... Un achat assurerait non seulement leur conservation, mais leur pérennisation. »
Daniel Maggetti met aussi en cause les conditions de consultation des écrits à la BCU, jugeant le classement lacunaire. « Travailler sur ce fonds est malaisé pour les chercheurs. Ce dépôt n’est pas utilisable pour la recherche et la visibilité de Ramuz. La solution actuelle n’est pas viable. »
Nicole Minder indique de son côté que les 69 boîtes ont fait l’objet d’un « inventaire exhaustif » dans le cadre de l’édition des œuvres complètes. Elle précise qu’« un fonds complémentaire moins important, déposé récemment par la famille, a déjà fait l’objet d’un inventaire sommaire ». Et d’ajouter que des discussions sur la vente des manuscrits vont sûrement avoir lieu à l’échéance du contrat de dépôt, en 2021.
Créé: 18.12.2019, 17 h 08

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mardi 5 novembre 2019

Dans la famille de "la Guêpine", demandez "George SAND" !

La dernière publication des éditions de La Guêpine permet de retrouver l'engagement, le talent de polémiste et cette capacité de surprendre et d'émouvoir qui sont le propre de cette auteure...


Pourquoi cette critique sociale, très ancrée dans son époque, nous paraît-elle si proche des défauts de notre société ?

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RAPPEL

La Guêpine publie trois textes de Ramuz :
Contact :

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Les Amis de Ramuz ont un site :




Les textes de la Guêpine sont en dernière page de la rubrique "Varia"
Bonne visite !

lundi 4 novembre 2019

Naoko Kasama a traduit en japonais un choix de nouvelles de Ramuz

C. F . RAMUZ, Pastorale, Choix de nouvelles, traduit en japonais par Naoko Kasama, Tokyo, Tosen Publishing, 2019.












Les Amis de Ramuz sont honorés d'accueillir Naoko Kasama parmi leurs membres, et particulièrement heureux du choix du corpus, si représentatif du talent de Ramuz dans la forme brève, ainsi que des thèmes chers à l'auteur.

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SITE des AMIS de RAMUZ :
 

samedi 19 octobre 2019

La "Petite bibliothèque ramuzienne" aux éditions Zoé ? Elle promet !


Les Amis de Ramuz sont heureux de rendre hommage aux Éditions ZOÉ, pour leur choix de publications et la qualité de leur paratexte. Sans parler du format, du prix, des couleurs...

 2018



 2019




A paraître en 2019 : Posés les uns à côté des autres.

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SITE des AMIS de RAMUZ 

jeudi 26 septembre 2019

mercredi 11 septembre 2019

Dernières nouvelles du projet pour la transformation de la maison de Ramuz


 


Nous remercions Jean-Marie Marquis, membre des amis de Ramuz, pour nous avoir fourni cette information :

 lien :
 

 La Muette, la maison où vécut Ramuz de1930 à sa mort, sera transformée pour accueillir un petit musée et des appartements.Image: GERALD BOSSHARD - A 




Lausanne & Région

Par Marie Nicollier Mis à jour à 07h28 

Le chantier de transformation de La Muette débutera le mois prochain.
Les travaux seront lancés mi-octobre à La Muette, au cœur du vieux Pully. Rappelons que la jolie maison rose où a vécu Ramuz de 1930 à sa mort, en 1947, doit accueillir un musée de 100 m2. Le reste de la bâtisse – propriété des descendants de l’écrivain – sera transformé en cinq appartements.
Il s’agit maintenant de vider les lieux avant le chantier. La Ville de Pully a «affiné» l’inventaire réalisé par le Canton. «Tout le patrimoine ramuzien sera préservé, assure Delphine Rivier, directrice du Musée d’art de Pully. On a repris et identifié chaque objet. Ils seront conservés dans les collections du musée et ce fonds sera mis à disposition des chercheurs. Une convention est sur le point d’être signée avec la famille.»
Plus de 600 objets ont été passés au crible, sans compter les meubles, les œuvres d’art (en cours d’inventaire) et des milliers de livres appartenant à l’auteur.

/Ramuz, une oeuvre intemporelle
L’ouverture du musée est espérée en 2022. Qu’y trouvera-t-on? Un comité scientifique de ramuziens et de spécialistes du patrimoine définira ses contours. Reste à le constituer. «Le cœur du projet n’est pas de présenter des objets mais de parler de Ramuz comme écrivain, insiste Delphine Rivier. Ce petit musée sera un lieu de médiation; nous voulons partir de Ramuz pour parler de littérature romande, accueillir des rencontres avec des auteurs, des lectures, des ateliers, des expositions thématiques…»
Le bureau de l’écrivain vaudois, comme figé dans le temps depuis sa mort, sera remeublé à l’identique. «Nous l’envisageons comme un lieu de mémoire mais aussi de compréhension scientifique de son travail», indique Delphine Rivier.
En 2016, l’annonce de la transformation de l’appartement de Ramuz avait créé un tollé, entraînant une pétition de 1800 signatures et une opposition portée par Patrimoine suisse. Le Tribunal cantonal a tranché en mars dernier, donnant le feu vert aux travaux voulus par la Commune et les héritiers.
Créé: 10.09.2019, 07h26
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