dimanche 5 octobre 2014

Clôture du Colloque international C. F. Ramuz ("Ethique et Politique"), Tours, 2 - 4 octobre 2014, avec des écrivains : S. Dupuis et M.-H. Lafon

En clôture du Colloque Ramuz 2014 (("Ethique et Politique"), Jean-Louis Pierre, Président des Amis de Ramuz, avait eu la bonne idée de prévoir une "table ronde d'écrivains"...

Nous regrettons que Jérôme Meizoz, retenu par un grave empêchement de dernière minute, n'ait pu nous rejoindre, mais la présence chaleureuse et vibrante des deux participantes (Sylviane Dupuis et Marie-Hélène Lafon) nous a permis de clore ce colloque - en lui-même très riche et très "prenant" - avec l'émotion et la magie du Verbe créateur...
J.-L. Pierre (debout) présente S. Dupuis et M.-H. Lafon,
sous le regard bienveillant de Ch. Morzewski (à droite).
 
 
 
Marie-Hélène Lafon.

 

Sylviane Dupuis.

Nous prévoyons de publier ultérieurement le contenu de leurs interventions (qui parlaient de leur rapport à Ramuz), mais nous souhaitons ici leur rendre simplement hommage en citant quelques titres de leurs œuvres, ce qui donnera peut-être envie à nos lecteurs de "visiter" ces textes.
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Informations empruntées au site des éditions ZOE :
Sylviane Dupuis
Sylviane Dupuis est poète, auteur de théâtre et essayiste, chargée de cours au Département de français moderne de l’Université de Genève pour la littérature de Suisse romande. Elle a publié sept livres de poésie (dont Creuser la Nuit, Prix Ramuz de Poésie en 1986, Figures d’Egarées, Empreintes 1989, Géométrie de l’illimité, La Dogana 2000et Poème de la méthode, Empreintes 2011, Prix Pittard de l'Andelyn 2012), deux essais (Travaux du voyage, Zoé 1992, et A quoi sert le théâtre ?, Zoé 1998) ainsi que de nombreuses études critiques sur la littérature romande (dont N. Bouvier, P. Chappuis, J. Chessex, A Rivaz ou A. Perrier), consacrant plusieurs séminaires et conférences à l’œuvre d’Adrien Pasquali.
Ont également paru chez Zoé quatre pièces de théâtre : La Seconde Chute, 1993, traduite et jouée en plusieurs langues, Moi, Maude ou La Malvivante, 1997, créée à Genève et à Berlin, Le Jeu d’Eve, 2006, et Etre là, 2002, créées à Genève en 2011 et 2012. Pour la chorégraphe Noemi Lapzeson, elle écrit en 2003 le poème théâtral Théâtre de la parole (Moby Dick, Faenza, 2004). En 2004, Les Enfers ventriloques (L’Act Mem, Chambéry, 2009) lui vaut le Prix des Journées de Lyon des Auteurs de théâtre ; la pièce a été mise en lecture à Lyon et à la Comédie de Genève.
Traduite en huit langues, son œuvre questionne essentiellement la conscience humaine, la langue et la mémoire, et s’intéresse dans cette perspective à la réécriture et au détournement des mythes qui nous ont constitués.
Elle entretient un dialogue permanent avec les autres arts, a collaboré avec la plasticienne Catherine Bolle, le peintre Jürg Straumann, les musiciens Jacques Demierre et Jean-Luc Darbellay, et a écrit sur la photographie (Béatrice Helg) et la peinture (Luc Marelli, Simonetta Martini).
Elle a été membre du Conseil de Fondation de Pro Helvetia, est vice-présidente de la Fondation C. F. Ramuz, et préside depuis sa création en 2005 l’association pour une Maison de la littérature à Genève, dont le projet a abouti en 2012 avec la création de la première Maison de la littérature de Suisse romande (MRL).
A consulter :
Anne Fournier, Pour un spectateur metteur en scène - Essai sur la réception dans le théâtre de Sylviane Dupuis, Theaterkultur Verlag, Berne 2003
Dictionnaire de Poésie de Baudelaire à nos jours (dir. M. Jarrety), P.U.F., Paris 2001
Dictionnaire du théâtre en Suisse (dir. Joël Aguet), volume 1, Chronos Verlag, Zurich 2005
Sites à consulter :
Distinctions :
*Prix de Poésie C.F. Ramuz 1986
*Bourses littéraires de la Fondation Pro Helvetia (1989 et 1999)
*Jasmin d'Argent 1996 (France - Prix international francophone de poésie)
*Bourse littéraire de la Fondation Leenaards, 2000
*Prix des Journées de Lyon des Auteurs de théâtre, 2004
*Prix Pittard de l’Andelyn, 2012 


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D''après le site la Maison des écrivains et de la littérature :


Marie-Hélène Lafon


 
Marie-Hélène Lafon est née dans le Cantal en 1962. 

Depuis 1980 elle vit à Paris où elle enseigne les lettres classiques

Ecrire ça commence comment ?

J’ai attendu longtemps. J’avais trente-quatre ans, c’était à l’automne 1996, et j’ai eu le sentiment de manquer ma vie, de rester à côté ; j’étais comme une vache qui regardait passer le train et les vaches ne montent pas dans les trains. Je me suis assise à ma table et j’ai commencé à écrire « Liturgie », le texte court qui donne son titre à mon deuxième livre publié. Je suis montée dans le train de ma vie, et n’en suis pas redescendue depuis. Non pas qu’écrire soit toute la vie, toute ma vie ; mais je dis volontiers qu’écrire est pour moi l’épicentre du séisme vital ; ou que je ne me sens jamais exister aussi intensément que quand j’écris.

Je dis aussi que j’écris à la lisière, en lisière. C’est d’abord sociologique ; je viens de loin, d’un monde, une famille de paysans du Cantal, où le livre existait peu, où, à l’exception d’une grand-tante restée vieille fille, la tante Jeanne, personne, jusqu’à ma sœur et moi, n’avait fait d’études, où, en d’autres termes, il n’allait pas du tout de soi d’entrer en littérature, d’abord avec les livres lus, ensuite avec ceux que l’on tend à écrire et que, je le constate, on écrit et publie, on étant indéniablement moi. Lire des livres pour étudier, pour avoir un métier, pour devenir par exemple fonctionnaire, professeur, comme ma sœur et moi l’avons fait, est licite, voire encouragé ; un tel parcours, bien que courant dans les années soixante-dix, peut même passer pour un objet de fierté ; mais écrire des livres, c’est une autre affaire, ça sépare, ça échappe. Je suis dans cette échappée, cette séparation du lieu d’origine sociale et culturelle, Par ce fait même, je suis à distance, je reste à distance aussi du milieu d’accueil, dirais-je, celui dans lequel se passe ma vie, ici et maintenant ; c’est l’apanage des transfuges sociaux, d’où qu’ils viennent. C’est ce que j’appelle être à la lisière, entre deux mondes, en tension entre deux pôles, tension féconde et constitutive, je le crois, de l’écriture.


Bibliographie

Le soir du chien, roman, Buchet Chastel, 2001, en poche Points Seuil 2003.
Liturgie, nouvelles, Buchet Chastel, 2002.
Sur la photo, roman, Buchet Chastel, 2003, en poche Points Seuil 2005.
Ma créature is wonderful, photographies de Bernard Molins, textes de Marie-Hélène Lafon, Filigranes, 2004.
Mo, roman, Buchet Chastel, 2005.
Cantal, photographies de Pierre Soissons, textes de Benoît Parret, Fabienne Faurie, Marie-Hélène Lafon, Quelque part sur terre, 2005.
Organes, nouvelles, Buchet Chastel, 2006.
La maison Santoire, nouvelle, Bleu Autour, 2007.
Les derniers Indiens, roman, Buchet Chastel, 2008.
L’annonce, roman, Buchet Chastel, 2009
Les derniers Indiens, roman, Folio, 2009
Gordana, roman vu par Nihâl Martli, éd. du Chemin de Fer, 2012
Les Pays, roman, Buchet Chastel, 2012
Album, abécédaire, Buchet Chastel, 2012 
Traversée, Créaphis Fondation Facim, 2013
Joseph, Buchet-Chastel, 2014
Prix et distinctions


  • Prix Renaudot des lycéens 2001 pour Le Soir du chien.
  • Prix Renaissance de la Nouvelle 2003 pour Liturgie.
  • Prix Page des libraires 2009 pour L'annonce.
  • Prix Paroles d'encre 2009 pour L'annonce.
  • Prix Marguerite Audoux 2009.
  • Prix du Style 2012 pour Les pays.
  • Globe de cristal 2013 pour Les pays
  • Prix Arverne 2013 pour Les pays.


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    A préciser : le soleil a brillé sur Tours pendant tout le Colloque. Voici une photographie plus contractuelle de l'université François-Rabelais, prise au matin du 2 octobre :
           
     
     
     
    Les Amis de Ramuz ont aussi un site :
     
     
     

    samedi 4 octobre 2014

    "Farinet, héros et hors la loi", sortie du DVD le 4 octobre 2014

    Le colloque Ramuz (2-4 oct. 2014 à Tours) à peine terminé, un membre de l'association me signale la sortie en DVD du téléfilm de 1985 qui s'intitule FARINET, HEROS ET HORS LA LOI, réalisé par Yvan Butler, avec Stéphane Freiss :
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    Rappelons la première adaptation à l'écran du célèbre roman de Ramuz :
     L'OR DANS LA MONTAGNE
    Film de Max Haufler
    1938, noir et blanc
    avec Jean-Louis Barrault et Suzy Prim
    Jean-Louis Barrault
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    N'oublions pas le roman de Ramuz (1932)
    que nous proposons dans l'édition suivante :
    Illustration : vitrail de la liberté, sur le sentier à Farinet
    à Saillon (Valais), œuvre de Théo Imboden.



    
    Edition de 1999, détail de la page-titre


    Le personnage de Farinet a été plusieurs fois cité dans ce Colloque, et ses rapports avec Ramuz, ceux de l'or avec les œuvres ont donné matière à une réflexion stimulante. D'aucuns pensent que Farinet serait une manière de dieu (Hermès a été cité...).
    Pour plus d'informations, nous renvoyons aux Actes du Colloque, quand ils seront publiés...


     Les Amis de Ramuz ont un site :

    jeudi 2 octobre 2014

    Petite exposition sur Ramuz à la BU de Tours, pour annoncer le Colloque...


    Le Colloque Ramuz 2014 s'est déroulé au 5e étage de la BU de l'Université François-Rabelais
    De la terrasse solidement fortifiée, une belle vue sur la Loire et la ville
    comme on verra ci-dessous... pour conclure.

    
    Il suffit de suivre les affiches avec ce portrait...





    


    Ces affiches-là ne sont pas l'exposition, 
    que l'on se rassure !



     






    Impossible de s'égarer, mais il faut être vigilant

    l'exposition est au 1er étage du bâtiment, 
    (niveau 0 de la BU...)


    Enfin, le hall d'entrée de la BU, avec les livres de Ramuz exposés sur des tables ou dans des vitrines :


    sur des tables...





    ...dans des vitrines...
    Sur les murs aussi, mais les reflets sont traîtres pour la photo :





    Stéphanie Puel, conservateur du Fonds Ramuz et organisatrice de cette petite exposition, précise avec précaution, mais non sans fierté, que les étagères vides, remisées à l'envers, contenaient des livres de Ramuz que les étudiants se sont empressés d'emprunter ! Dommage pour la "déco", mais satisfaction pour la "promo"... CQFD

    Rassurés à l'avance sur l'efficacité de leur mission, les participants au colloque et leurs auditeurs peuvent prendre les ascenseurs jusqu'au 5e étage :


    
    (Même dans l’ascenseur, Ramuz veille, pour rassurer 
    les égarés et les claustrophobes.) 


    Comme promis, quelques images pour suggérer 
    la beauté de la "vue",
    depuis le 5e étage de la BU:




    Vue sur les tours de la basilique St-Martin.


    Vue sur la rive droite.
     
     
    Ni montagnes, ni lac, mais un beau fleuve
    et le ciel !
    Le Fonds Ramuz de Tours est bien hébergé.



    Les Amis de Ramuz ont aussi un site:
    http://www.lesamisderamuz.com