dimanche 8 décembre 2013

Editions Slatkine : 29e et dernier volume des "oeuvres complètes" de C. F. RAMUZ

Evénement célébré par plusieurs medias
 en Suisse... 
 Nous proposons les articles de
la RTS et du Temps
(et un lien vers Le Courrier)
RTS INFO

http://www.rts.ch/info/culture/5313615-des-ecrits-inedits-pour-cloturer-les-oeuvres-completes-de-ramuz.html

Des écrits inédits pour clôturer les œuvres complètes de Ramuz

22.10.2013 19:35


Le 29e et ultime volume des œuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz sera publié ces prochains jours. Cet ouvrage met fin au chantier Ramuz, qui aura duré 10 ans et coûté près de 5 millions de francs.

C'est l'une des grandes aventures à la fois littéraire et patrimoniale de la décennie en Suisse romande qui prend fin: l'édition des œuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz. Ce que l'on appelé le chantier Ramuz, lancé en 2001, aura coûté près de 5 millions de francs.

Il s'achève avec la parution prochaine aux Editions Slatkine du 29e et ultime volume des œuvres complètes de l'écrivain vaudois, un volume entièrement composé d'inédits retrouvés à La Muette, demeure pulliérane de l'écrivain.
Parmi ceux-ci, un roman ou encore des notes prises au Louvre lorsque l'écrivain vaudois était à Paris avant la Grande Guerre.

Cinq millions de francs

Il aura fallu plus dix ans de travail pour réaliser cette édition, qui comprend également les deux volumes réunissant l'œuvre romanesque de Charles-Ferdinand Ramuz dans la prestigieuse collection "Bibliothèque de la Pléiade" chez Gallimard, à Paris.

Une quarantaine de chercheurs ont travaillé au chantier Ramuz. Plusieurs fondations ont contribué à son financement, ainsi que l'Etat de Vaud et l'Office fédéral de la culture. Le coût total de l'entreprise avoisine les cinq millions de francs.

Raphaël Aubert/dk

Un album sur les "vies" de Ramuz

Outre la parution de cet ultime volume intitulé "Notes anciennes et textes retrouvés", la fin du chantier Ramuz donne aussi lieu à un album consacré aux "Vies de Charles-Ferdinand Ramuz". Cet album, signé Daniel Maggetti et Stéphane Pétermann, présente des écrits de l'écrivain vaudois, mais aussi de nombreux documents: coupures de presse, photos, peintures.


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 Dans Le Temps :

"Ramuz retrouvé, Ramuz à réinventer"

Epopée littéraire

samedi 02 novembre 2013 Eléonore Sulser

      
    Charles-Ferdinand Ramuz, un travailleur infatigable. (AFP)
     

    Roger Francillon et Daniel Maggetti racontent l’aventure des Œuvres complètes, un vaste chantier qui a mené à la publication de 29 volumes, dont le dernier porteur d’un roman inédit, «La Vieille Henriette» paraît la semaine prochaine. Les deux professeurs disent comment l’image de l’homme et de l’écrivain a changé à la lumière des textes retrouvés

    Genre: Œuvres complètes
    Qui ? C. F. Ramuz
    Titre : Notes anciennes et textes retrouvés. Vol. XXIX
    Textes établis, annotés et présentés par Anne-Lise Delacrétaz, Claudine Gaetzi, Daniel Maggetti, Stéphane Pétermann et Laura Saggiorato
    Chez qui ? Slatkine, 522 p.

      Notes anciennes et textes retrouvés, qui paraît en ce début novembre 2013 (en librairie la semaine prochaine), met un point final à une entreprise énorme et unique à ce jour en Suisse romande, dont l’idée a germé dans les années 1990: l’édition des Œuvres complètes de C. F. Ramuz (1878-1947).
    Il a fallu – pour réunir en 29 volumes son journal, ses écrits de jeunesse, ses nouvelles, une partie de sa poésie, son théâtre, ses articles et chroniques, ses essais, ses écrits autobiographiques, ses romans et quelques carnets et notes de lecture – que ses manuscrits quittent La Muette à Pully, grâce à Doris Jakubec, pour être inventoriés et microfilmés soigneusement. Il a fallu trouver un éditeur – ce sera finalement Slatkine à Genève – et prévoir un calendrier et des formes de publications qui ne feraient pas d’ombre aux deux volumes de la Pléiade (parus en 2005), qui devaient pour leur part se limiter aux romans. Il a donc fallu différer la publication des romans de Ramuz – qui parachèvent en effet cette édition Slatkine – pour commencer, en 2005 également, par le Journal de Ramuz. Il a fallu enfin trouver des fonds (plus de quatre millions et demi de francs venus de l’Etat de Vaud, le Fonds de la recherche scientifique, la Loterie Romande, la Fondation Sandoz, la Fondation Leenaards) et rassembler une équipe, nombreuse, prête à se lancer dans ce qui deviendra très vite le « chantier Ramuz ».
    « La Vieille Henriette »
    Roger Francillon, professeur à l’Université de Zurich, se voit chargé de diriger l’édition de ces Œuvres complètes par la famille de Ramuz. « J’étais en fin de carrière, dit-il, et je ne me voyais pas prendre seul la responsabilité de ce travail immense. J’allais quitter Zurich, je n’aurais plus eu d’assistants, d’équipe, même si Lausanne était mon ancienne université. J’ai donc demandé à la famille que Daniel Maggetti soit coresponsable. » D’autres spécialistes éminents rejoignent une équipe au sein de laquelle se formeront nombre de jeunes chercheurs. Il faut transcrire, annoter, comparer, corriger. Le travail est immense et les découvertes nombreuses : « Nous avons publié beaucoup d’inédits. Il y a neuf romans, plusieurs dizaines de nouvelles, l’ensemble des écrits de jeunesse, tout cela est inédit », souligne le directeur du Centre de recherches sur les lettres romandes, Daniel Maggetti. Jusqu’à ce tout dernier volume, où figure encore un roman de 1904, dont on connaissait l’existence mais que personne n’avait lu, "La Vieille Henriette", déniché in extremis par les chercheurs.
    Toujours à sa table
    « Tout cela donne une image beaucoup plus riche et contrastée de Ramuz », relève Roger Francillon. Et en effet, voilà qu’apparaît peu à peu, avec ces Œuvres complètes, un autre Ramuz. Un Ramuz à redécouvrir. Car si vous possédez des textes de Ramuz chez vous, des éditions de poche ou même la grande édition Rencontre, celle de ses premières «œuvres complètes» conçues et sélectionnées par Ramuz lui-même, vous serez peut-être surpris en découvrant les textes de l’édition Slatkine.
    Ramuz était un travailleur infatigable, expliquent Roger Francillon et Daniel Maggetti. Sans relâche, il écrivait, retouchait, retravaillait ses textes. « C’est un auteur qui, dès le début, consacre en tout cas cinq ou six heures par jour à l’écriture, détaille Daniel Maggetti. Il est très systématique. Toujours à sa table de travail. Ce n’est pas un écrivain de plein air. On trouve peu de notes, de griffonnages, à la différence d’un Cingria ou d’un Roud. Dès le moment où il rédige une première version, il achète du grand papier, souvent du beau papier, avec de grandes marges. Son écriture est belle. Il est très linéaire. Il se donne une ligne et la suit. Ce n’est pas un rhapsode. Il fait des plans et développe de façon très organisée. » « Et quand il n’est pas satisfait, il recommence, ajoute Roger Francillon. Il retouche. Tous ses manuscrits portent les traces de deux ou trois relectures. Les épreuves sont de nouveau corrigées et ainsi de suite. Et il reprend ses romans, entre chaque édition. »
    Les textes bougent, donc, d’une parution à l’autre. Dans la Pléiade, Aline date de 1941. Chez Slatkine, on lit la version originale de 1905. Mais deux autres versions ont été publiées entre ces deux dates. Pour Farinet ou la fausse monnaie, il manque carrément un chapitre entier, selon que le livre s’adresse à un public suisse ou parisien, note Daniel Maggetti. Comment faire pour rendre compte de toutes ces variantes? Comment faire lorsque 22 romans publiés représentent en fait 78 textes différents?
    L’ADN des textes
    Là, le « chantier Ramuz » innove en utilisant un logiciel d’analyse de textes, baptisé Medite, capable de comparer – une fois les textes nettoyés de toutes leurs particularités graphiques – des versions entre elles. D’où ces dix CD-Rom qui accompagnent les volumes où sont regroupés les romans, et qui en affichent toutes les variantes. « Cette parade nous a sauvé la vie, dit Daniel Maggetti. Par un hasard providentiel, quelqu’un de l’équipe avait des contacts à Paris et avait entendu parler d’un programme mis au point par un mathématicien pour comparer des courbes ADN qui était en train d’être adapté aux textes littéraires… »
    Il n’y a pas que les textes qui ont bougé et qui se retrouvent aujourd’hui stabilisés dans cette édition. L’image de Ramuz lui-même, cette image de grand homme, soigneusement peaufinée par l’écrivain de son vivant, lui qui écrivait dans son Journal, en 1910, « Je ne me connais pas, je m’imagine », cette image n’est plus tout à fait la même, pour les chercheurs. En témoigne d’ailleurs le bel album illustré, intitulé Vies de C. F. Ramuz, signé Daniel Maggetti et Stéphane ­Pétermann, qui accompagne la sortie des derniers volumes des Œuvres complètes et qui témoigne de ce nouveau regard et des vies plurielles de l’écrivain.
    Une nouvelle biographie
    « Il faudrait réécrire une ­biographie, suggère Roger Francillon. Je pense à ses écrits autobiographiques, dans lesquels, par exemple, il prétend avoir été un médiocre étudiant. C’est faux. C’est une image qu’il se donne. En revanche, d’autres aspects de l’homme se confirment: l’obstination, la ténacité. Très vite, vers 1907, il dit qu’il n’est pas Suisse, qu’il n’y a que des Vaudois, des Bernois, des Valaisans. Trente ans plus tard, il le redit à Denis de Rougemont. C’est pareil pour sa volonté de ne pas faire de folklore, d’être un véritable artiste. »
    Daniel Maggetti, de son côté, s’étonne qu’on ait si peu questionné sa légende jusqu’ici : « Il y a certaines mythologies qu’il a entretenues et qui sont assez loin de la vérité, sur sa famille, sur son rapport à l’argent. On l’a toujours cru pauvre, il n’a en fait jamais manqué de rien et il gérait très bien ses affaires. Il se présente comme un écrivain qui s’est fait tout seul. Or on découvre combien certains auteurs ont été importants pour lui. Par ailleurs, le Ramuz le plus apprécié, le plus folklorisé, c’est celui de la célébration : Lavaux, la vigne, Passage du poète, la montagne. Mais dans les faits, ses textes qui sont à certains égards les plus forts sont d’un pessimisme très noir. Il a beaucoup de doutes. »Enfin, ajoute le directeur du Centre de recherches sur les lettres romandes, « on découvre un écrivain non pas « engagé », mais qui mène en permanence une réflexion en lien avec la réalité contemporaine. Il ne vit pas dansun monde de fiction séparé. Il est très attentif à ce qui se passe autour de lui, et il tient à l’exprimer. Il avait l’ambition de dialoguer avec les intellectuels de son temps. »
     

    Plus qu’une nouvelle biographie, c’est « une thématique, une esthétique nouvelles » que dessinent ces Œuvres complètes autour de Ramuz, estime Daniel ­Maggetti. « On peut se poser, maintenant, la question du projet de l’écrivain dans son ampleur, sous ses différentes facettes, de sa véritable relation au monde. » Un nouveau chantier, peut-être, pour un Ramuz que ses œuvres, enfin défrichées, permettent désormais de réinventer.

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    Pour la route, suggestion d'un autre lien
    vers Le Courrier ...

    http://www.lecourrier.ch/116383/ramuz_reinvente
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    A noter que ce dernier volume (29) contient aussi

    un précieux INDEX de 25 pages !  Les privilégiés qui ont déjà le livre l'ont vu et l'ont cru...
    

    Nouveauté dans l'édition : "la guêpine" (de Jean-Louis Pierre)


    

    Nous nous réjouissons de fêter la naissance
    d'une  nouvelle maison d'édition :


     
    Derrière ce logo vibrionnant et ce nom d'insecte taquin se cachent l'entreprise de notre président, Jean-Louis Pierre (et alii), et une ligne éditoriale :  des textes un peu "piquants"... impertinents,
     qui se démarquent de la pensée correcte,
    ou qui sont novateurs pour leur époque !
     
    (Mais on ne s'interdira pas quelque 'beau texte'
    en dehors de cette ligne globale...)
     
     Déjà au catalogue :

     CHATEAUBRIAND, FLORIAN, C. F. RAMUZ...
     
    
    C. F. RAMUZ, Conformisme
    préface de Jacques Chessex,
    10 €
     
     



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    Petite précision: les couvertures sont blanches, et les titres en bleu foncé !
    Pour les informations et les commandes :
     
    la guêpine, éditions,
    10 Mail de la Poterie, F. 37600 LOCHES
    Tél. Fax : 02 47 59 51 57

    samedi 7 décembre 2013

    Un ouvrage de Liliane Jouannet sur l'écrivain René Boylesve

    Ce blog a pour principe de signaler les publications ou autres productions des membres de l'association qui sont portées à la connaissance de la rédaction...
    Cette fois, c'est au tour de la rédactrice du blog (Liliane Jouannet) de proposer une lecture personnelle (non ramuzienne). Il s'agit d'une petite étude sur l'écrivain René Boylesve (Descartes 1867-Paris 1926), dont l'oeuvre est abordée à travers un thème spécifique, annoncé par le (long) titre :


    Liliane Jouannet

    Singulières "leçons d'amour"
    ou
    La Force des femmes
    dans l'oeuvre de René Boylesve
     Préface de Ph. Rousseau


    Détail de la présentation...
    La table des matières permet d'entrer dans l'ouvrage par un personnage ou par une oeuvre : 





    Pour tout renseignement,
    s'adresser à
    " Association des Amis de René Boylesve"
    La Guennerie
     37600 Mouzay
     ********************
    Mise à jour 2016:
    l'association Boylesve  a un blog:

    vendredi 8 novembre 2013

    Rappel des titres de la "petite collection ramuzienne" dirigée par Jean-Louis Pierre, éditée par DU LEROT, éditeur.


    Les œuvres de C. F. RAMUZ
    publiées par les éditions DU LEROT
    16140 TUSSON

    Courriel : du.lerot@wanadoo.fr
     



    Histoire du soldat
    Postface de Marcel Marnat,
    10 €
    Souvenirs sur Igor Strawinsky,
    Postface de Macel Marnat,
    16 €










     
     
     





    L'Exemple de Cézanne,
    & autres pages sur Cézanne,
    Postface de Laurence Chauvy,
    10 €
     
     
     
     
    Une main,
    Postface de Philippe Renaud,
    15 €

    Le Cirque,
    Avant-propos d'Annie Fratellini,
    Après-lecture de Jean-Louis Pierre,
    10 €
     
    
    Montée au Grand-Saint-Bernard,
    Postface de Bernard Chambaz,
    10 €

    

    Le Gros Poisson du lac,
    Postface de Gérald Froidevaux,
    10 €
    Fête des vignerons,
    Préface de Jean-Claude Watremez,
    15 €


     
     
    N. B. : en cas de réimpression, la couleur de la couverture peut varier.
    Les prix sont indiqués à titre indicatif.
     
    (Les membres de "Amis de Ramuz" savent qu'ils peuvent
    aussi contacter le président de l'association).
    

     
     

     

    samedi 12 octobre 2013

    Le comédien Pierre Baux lira un texte de Francis Ponge, à la Maison de la Poésie (Paris), le 26 octobre 2013


     
    Pierre Baux lisant Ramuz
    En mai 2012, Pierre Baux avait lu, à Paris, deux textes de Ramuz dont nous avions ainsi mieux ressenti la dramatique poésie (voir message de ce blog du 11 mai 2012).

    
    Nous avons le plaisir de  signaler aux Parisiens que Pierre Baux lira
    un célèbre texte de Francis Ponge

     TENTATIVE ORALE
     
    samedi 26 octobre 2013, 19 h
     
    Maison de la Poésie
    Passage Molière
    157, rue Saint-Martin - 75003 Paris
    M° Rambuteau - RER Les Halles
    Réserver à partir du lien suivant :
    « Que se passe-t-il ? En ce moment, ici même ? Un homme parle, d’autres écoutent : les choses se taisent ». En 1947, pour la première fois, Francis Ponge accepte une proposition de conférence. Lui qui éprouve depuis toujours une aversion pour l’expression orale, qui a même souffert d’aphasie à plusieurs reprises, lui qui préfère « vivre un peu caché à son établi », décide donc de parler, de se montrer.
    Ce sera la Tentative orale, conférence donnée le 22 janvier 1947, à Bruxelles. Francis Ponge se confronte à cet exercice de paroles comme il se confronte à l’écriture : en interrogeant la démarche plus qu’en livrant un produit fini. À l’occasion de cette tentative orale, il nous plonge dans les méandres d’une pensée en marche.

     
    Cette conférence sera le début de « Congrès », un cycle de conférences d’artistes (Cage, Lorca, ou encore Gertrud Stein…) imaginé par Pierre Baux autour de cette forme scénique où la pensée se déploie à vue.

    À lire - Francis Ponge, « Tentative Orale », in Les Cahiers de la Pléiade (n° 7), Gallimard, 1949.

     
    
    N. B. : ce texte figure aussi
    dans le 1er volume des Oeuvres complètes de Ponge,
    ("La Pléiade", p. 649, sqq.) 
    ou dans Méthodes, Folio essais, p. 189, sqq.

    vendredi 11 octobre 2013

    Guy Toubon : prochaine exposition en novembre 2013, à Marseille.

    L'association des Amis de Ramuz a plaisir à faire connaître les activités artistiques de ses membres, quand elle en a connaissance.
    Pour les Marseillais, et les touristes* :


    Exposition Guy Toubon, nov. 2013
     
    * les touristes sont peut-être moins nombreux en novembre, mais nous nous permettons de leur recommander le voyage pour découvrir, entre autres, le nouveau Musée (le célèbre MuCEM)1, qui est une merveille architecturale.
     
    1 : Musée de la Civilisation de l'Europe et de la Méditerranée

    MuCEM, terrasse supérieure



    MuCEM : vue prise  depuis la passerelle
     
     


    MuCEM : reflets sur la facade vitrée
    Certes, ce ciel de juillet est bien généreux, mais nulle doute qu'un ciel d'automne se marie poétiquement avec cette dentelle et ces vitres !
     
    Il nous revient en mémoire cette phrase de Marcel Proust à propos de l'église de Combray :
    " Ses vitraux ne chatoyaient jamais tant que les jours où le soleil se montrait peu, de sorte que fît-il gris dehors, on était sûr qu'il ferait beau dans l'église; [...]" (Du côté de chez Swann, coll. "Bouquins", Robert Laffont, p. 68).
    Ferait-il gris dehors, nous sommes sûrs qu'il fera beau dans le MuCEM.

    Et aussi... devant les tableaux de Guy Toubon (voir adresse précise sur l'affiche) !

    dimanche 6 octobre 2013

    Parution des derniers romans de Ramuz (Vol. 9 et 10) aux éditions Slatkine

    Août, octobre 2013



    Chez Slatkine, Oeuvres complètes
    de C. F. RAMUZ
    volume XXVII, tome 9 des ROMANS
     
     
    Communiqué de l'éditeur : 
     
    Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Ève, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Ève, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Ève est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Ève (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.
     
     
    
     Volume XXVIII, tome 10 des ROMANS

    Communiqué de l'éditeur :

    Le volume XXVIII des oeuvres complètes est le dixième et dernier volume de la série des  Romans. Il présente la production de Ramuz pendant les années 1942 à 1947, au cours desquelles l'écrivain n'a publié qu'un seul roman, La Guerre aux papiers (1942). Il y relate les événements survenus dans le Pays de Vaud en 1802, lors de l'insurrection des « Bourla-Papeys » (les brûleurs de papiers) désireux d'obtenir l'abolition définitive des droits féodaux ; se servant de l'anecdote historique comme prétexte, Ramuz célèbre dans ce texte sa vision d'une terre dont les habitants sont foncièrement des paysans. La tonalité des romans de la même période qui sont restés inédits est toute différente : reprenant la thématique de l'incommunicabilité qui le hante depuis des décennies, l'écrivain, dans «Posés les uns à côté des autres » (1943) et dans «Fin de vie» (1947), livre de l'existence une vision pessimiste et angoissée. Ce volume contient La Guerre aux papiers, et les romans inédits Posés les uns à côté des autres (1943) et Fin de vie ; en Document sont donnés "Les Hommes posés les uns à côté des autres", projet inachevé de 1919, et la dernière tentative inaboutie intitulée "Posés les uns à côté des autres" (1947). Le disque qui accompagne l'ouvrage comprend la reproduction intégrale des manuscrits des romans inédits et des Documents mentionnés ci-dessus, avec leur transcription en regard. Textes établis, annotés et présentés par Roger Francillon et Stéphane Pétermann.
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    Les ultimes volumes seront consacrés aux Index...
    *********
    Les Amis de Ramuz renouvellent, si besoin était, l'expression de leur admiration pour ce long travail si complet, et lui rendront  hommage, dans leur prochain Bulletin 2013, avec une étude rendue possible grâce aux différentes versions d'un même roman accessibles par cette technique d'édition.
    Rendez-vous, donc, dans le Bulletin 34 des Amis de Ramuz,
    à paraître fin 2013 ou début 2014...
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    Rappel : "Les Amis de Ramuz" proposent leurs propres publications de certaines oeuvres de Ramuz sur leur site :
     
     
    
    Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Ève, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Ève, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Ève est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Ève (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Ève, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Ève, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Ève est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Ève (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Ève, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Ève, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Ève est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Ève (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.*******

     
    

    dimanche 28 juillet 2013

    Fête du Livre 2013 à Saint-Pierre-de-Clages (Suisse).



    Affiche de Sébastien Delaloye


    Cette année, la fête rend hommage
     à C. F. RAMUZ...
     





     
    Intervention de Jean-Louis Pierre,
    président des Amis de Ramuz,
    le 25 août 2013.
     
    Pour le programme, voir le lien suivant :

    http://www.village-du-livre.ch/index.php/?id=19

    23e Salon du Livre de montagne, Passy (Haute-Savoie).

    Affiche de Pascal Tournaire.
    Voir le lien :
    http://www.passy-mont-blanc.com/fr/il4-salon,international,livre,montagne_p412-l-affiche-2013-et-son-auteur-pascal-tournaire.aspx
    Comme chaque année, Jean-Louis Pierre,
     Président des Amis de Ramuz,
    sera présent au
    Salon du Livre de montagne à Passy (74)
     du 9 au 11 août 2013.

    Pour le programme du Salon cliquer sur le lien suivant :

     
     
     
    

    mardi 23 juillet 2013

    Pour Samivel, une promesse de jardin.




    La revue Nature & patrimoine en pays de Savoie, juin 2013, n° 40, présente le projet de jardin qui sera dédié à Samivel sur la commune des Contamines-Montjoie.

    L'article (pages 2 à 7) est signé par David Mermoud, adjoint au maire, et il est joliment illustré.


     Cette revue est publiée par le Centre de la Nature Montagnarde
    Château des Rubens
    Sallanches
    tél : 04 50 58 32 13

     Nous remercions Dominique Barge qui nous a communiqué la nouvelle.
     
    **********
     
     
    P-S : les Amis de Ramuz ont aussi un site :
     
    
     

    mardi 25 juin 2013

    Derborence, sur la route des vacances ?




     

     
    Derborence,
     roman de C. F. Ramuz,
    postface de J.-L. Pierre,
    éd. Les Amis de Ramuz, 2010.
    contact :
     

    " Derborence, le mot chante doux ; il vous chante doux et un peu triste dans la tête. Il commence assez dur et marqué, puis hésite et retombe, pendant qu'on se le chante encore, et finit à vide, comme s'il voulait signifier par là la ruine, l'isolement, l'oubli."
    (Début du chapitre II).



    Que le voyageur ne soit pas inquiet par la fin de la phrase, la nature a redonné vie au paysage depuis les éboulements du XVIIIe siècle !
    Le syndicat d'initiative de Derborence, sans renier ce passé et l'héritage ramuzien, propose des divertissements bien séduisants dans cette région :











     




    Pour la route:
     




























    
    Hommage de Cossey à Ramuz
    Revue Spirou n° 3912
    22 mai 2013
    édition suisse
    (n° spécial 75 ans).

    Les Amis de Ramuz ont aussi un site :

    http://www.lesamisderamuz.com














    mercredi 19 juin 2013

    Hommage (involontaire) au talent de J. Chessex...


    Felix culpa, ut Romani dixerunt...

     
    Sur le site du Livre de Poche la présentation de La Grande Peur dans la montagne, de C. F. Ramuz, préfacée par Jacques Chessex, contient une coquille "intéressante" !





    Cliquer sur le lien suivant pour vérifier, tant que l'erreur n'a pas été corrigée...

    http://www.livredepoche.com/la-grande-peur-dans-la-montagne-charles-ferdinand-ramuz-9782253010968

    vendredi 7 juin 2013

    A Genève, mardi 11 juin 2013, une "inédite" Histoire du soldat !

     
     
    Au MONDE A PART : 








    Voici un concert à ne pas manquer !
    Avec la version musicale de Stravinsky pour piano, violon et clarinette de l'Histoire du Soldat (version écourtée et "réduite" de la version originale),
    Nicolas Risler nous présente une version inédite de cette partition en lui intégrant un texte écourté inspiré de l'original de Ramuz.
    Ainsi l'Histoire nous est restituée dans son esprit : lue, contée et jouée.
    Autour de cette évocation se grefferont des pièces de Stravinsky ou inspirées par "Tango, Valse et Ragtime" de l'Histoire.
    CONTACT :

    samedi 25 mai 2013

    SALON de la POESIE en Pays de George Sand (1er et 2 juin 2013)

    Comme l'an passé, notre président, Jean-Louis Pierre, vous fait savoir qu'il sera présent avec des livres de Ramuz (et sur Ramuz...) au Salon de la Poésie situé au Prieuré du Magny (dans l'Indre, 36400) les 1er et 2 juin prochains.
     
     
    Si vous êtes séduits par une excursion
    dans le Berry
    n'hésitez pas!
     

    Romans de Ramuz chez Slatkine : volumes 7 et 8 pour le premier semestre 2013.

    EDITIONS SLATKINE
     
    Toujours au service de la diffusion
    des oeuvres de Ramuz,
    notre association se réjouit de l'avancée
     des travaux de l'éditeur suisse
    et vous signale les nouveautés 2013.
     
    Voici les extraits du catalogue Slatkine
    consacrés aux volumes 7 et 8 :
     
     
    Charles-Ferdinand Ramuz                                    disponible
    Œuvres complètes, Volume XXV - Romans. Tome 7 : 1923-1925
    publiées sous la direction de Roger Francillon et Daniel Maggetti
    Textes établis, annotés et présentés par Stéphane Pétermann, Julien Piat et Noël Cordonier ; édition électronique coordonnée par Rudolf Mahrer.
    1 vol., 448 p., version brochée, 15 × 22 cm. ISBN 978-2-05-102512-6. CHF 32,20 ht / 33 € ttc
    Version reliée, 15 × 22 cm. ISBN 978-2-05-102513-3. CHF 46,83 ht / 48 € ttc
     
    Ce volume contient Passage du poète (1923) et L’Amour du monde (1925), ainsi qu’un roman inédit « Recherche de la vérité », s’inscrivant dans la ligne des ouvrages constamment remis sur le métier par Ramuz dans ce début des années 1920, qui présente la quête solitaire d’un marginal épris d’absolu. Besson, le héros de Passage du poète, vannier-poète, bouleverse les habitudes des habitants d’un village de Lavaux ; il parvient à rassembler les hommes entre eux et à leur faire prendre conscience de ce qui les attache à leur terre. À ce récit d’une haute valeur symbolique s’oppose L’Amour du monde : le cinéma, censé vaincre l’isolement, vient au contraire perturber une petite ville dont les habitants sont renvoyés à leur enfermement.
     ***********************
    Charles-Ferdinand Ramuz                         parution début juillet
    Œuvres complètes, Volume XXVI - Romans. Tome 8 : 1926-1932
    publiées sous la direction de Roger Francillon et Daniel Maggetti
    Textes établis, annotés et présentés par Stéphane Pétermann, Julien Piat et Noël Cordonier ; édition électronique coordonnée par Rudolf Mahrer.
    vol., 568 p., version brochée, 15 × 22 cm. Livré avec un CD-ROM. ISBN 978-2-05-102532-4. CHF 39,02 ht / 35 € ttc
    Version reliée, 15 × 22 cm. ISBN 978-2-05-102533-1. CHF 70 ht / 60 € ttc
    Avec La Grande Peur dans la montagne (1925), La Beauté sur la terre (1928) et Farinet ou la Fausse Monnaie (1932), Ramuz a atteint le sommet de son art ; il a aussi établi solidement sa notoriété parisienne. Roman tragique de la montagne, La Grande Peur s’achève sur une sorte d’apocalypse. Chef-d’œuvre du roman poétique, La Beauté sur la terre repose sur le mystère de Juliette qui, venue des îles d’Amérique centrale, bouleverse une bourgade des bords du lac, affole les hommes de tout âge et disparaît en ne laissant que ruines derrière elle. Farinet, le faux-monnayeur, défend l’authenticité de son or, comme Ramuz bataille sur le plan esthétique pour imposer sa langue-geste.
    

    dimanche 19 mai 2013

    Du côté du peintre Albert MURET

    Les Amis de Ramuz, dans leur Bulletin 33 de 2012, ont déjà rendu compte de l'importance que le peintre Albert Muret avait eue dans la découverte du Valais que fit Ramuz  à partir de 1906. Voir, en particulier, le texte de Jean-Louis Pierre ("Ramuz, les lieux aimés, et l'exemple de Si le soleil ne revenait pas", op. cit., pp. 139-150) et le dossier sur "Retour aux lieux aimés" (pp.183-213).
     
    Pour prolonger cette évocation, ils vous proposent d'ouvrir le livre de Bernard Wyder, Christophe Flubacher, Noël Cordonier :
    Albert Muret, dilettante magnifique
    publié à Lens  par les Amis de Muret et les ayants droits, en 2010.
     
    EN COUVERTURE : Autoportrait, 1918, (détail)
    huile sur toile, 65 x48 cm.
     
     
     
    Nous pouvons y découvrir Ludivine, la jeune servante du peintre, dont Ramuz fut amoureux :
     
     
    Muret attablé, servi par Ludivine, photographie, 1905.
     
     
    Ludivine servait aussi de modèle au peintre :
     
     
    Jeune Valaisanne à l'ouvrage, huile sur toile, 60 x 60 cm,
    (Ludivine et Titi).
    
    
    Vous pouvez lire le récit pittoresque de l'adoption de Titi, "la petite chienne jaune", dans le Cabaret des Quat'z-arts", à Montmartre... (p. 41).
     
    Et puis voici le village de Lens :
     
    Eglise et village de Lens, aquarelle, 27 x 37 cm.
     
     
     
    Arbres, le Louché et Lens, aquarelle, 34 x 49 cm.
     
    " Le Louché représente pour Muret le site par excellence. Visuellement, l'étang lui appartient. Son chalet situé à l'est le domine. Ce miroir naturel est, à l'époque distant voire coupé du village proprement dit." (Cf. commentaire p. 112).
     
    Mais il arrivait également à Muret de visiter le pays de Vaud, le pays de Ramuz. Se trouvent réunis sur cette toile trois "sujets" chers à l'écrivain : le lac, bien sûr, le bateau qui suit la rive ou fait "la traversée", et le train... qu'il empruntait pour aller dans le Valais (cf. extraits cités ci-dessous) :
     
     
    
    La baie de Cully, 1923, huile sur toile, 63 x 76 cm.
     
    Nous remercions les Amis de Muret de nous avoir autorisés à reproduire ces images. Outre leur qualité esthétique, leur intérêt est de montrer les paysages que Ramuz a connus... et souvent évoqués.

    Sur notre site, la photo de Muret chasseur, dans le Bulletin 33 :



    Extraits de textes de C. F. Ramuz sur le train...
     
     
    Une esquisse :
    
    " [...] un train vient, un train glisse, un train file sur sa gauche, avec sa fumée, très vite, comme si on traçait au crayon une ligne droite en travers des prés;
    ("Salutation paysanne", dans le recueil éponyme,  in OE. C., III,  Rencontre, 1973, p. 358).

     
    Une "vision" :
     
    "[...] ah ! livre-nous enfin, espace, ce que tu as à nous livrer, comme quand un ventre s'ouvre, comme si la terre devenait mère.
    Il y a ce grand gémissement, ce grand frémissement, ce grand craquement ; et alors l'enfant sort de toi, tout petit encore, noir, informe, mais qui grandit déjà, qui est poussé, s'avance, qui mûrit, qui grandit, qui s'enfle, et tout à coup il devient tout, quand le terrain est soulevé comme un copeau sous le rabot et les choses qui sont dessus penchent, un arbre, des toits, des murs, des maisons, puis elles glissent de côté.
    On a fermé les yeux. On n'a plus pu respirer. On a senti ce souffle vous claquer sous le côté gauche. On a été comme bu, on a quitté le sol. Tout le quai quitte le sol, le bâtiment de la gare, la terrasse du café, les tables, les chaises qui flottent, flottent un instant en l'air... Et puis, fini. Fini ou quoi?
    Tout est retombé. On est retombé à sa place. Plus rien déjà que ce carré diminuant là-bas rapidement par le rapprochement de ses quatre côtés; ils se touchent, ils deviennent un point. Et puis, plus rien..."
     (" Gare", in op. cit., p. 404).