dimanche 18 mai 2014

"J'ai tant aimé ce monde", spectacle d'après un récit de Ramuz

"J'ai tant aimé ce monde"
(d'après Présence de la mort
de C. F. RAMUZ)

 création Théâtre Bleu / Marmouzic 2013-2014
10 Mars 2014 Publié dans #Théatre Bleu 
                                                                                                                                                                                                                       
J'ai tant aimé ce monde
Après une création toute en beauté le 27 février dernier à Guidel (merci à tous ceux qui ont pu être présents), c'est avec grand plaisir que l'équipe Théâtre Bleu / Marmouzic vous invite à Epinal (88) mardi 25 mars à 14h30 et mercredi 26 mars à 20h30.


Prochaines représentations :




- le 6 novembre à Pôle Sud, Chartres-de-Bretagne (35)
- le 21 novembre aux Herbiers (85)
- le 25 novembre à La Lucarne, Arradon (56)
- le 29 novembre à L'Etincelle, Rosporden (29)


Coproduction :
Scènes Vosges, Epinal (88)
Pôle Sud, Chartres-de-Bretagne (35)
L'Estran, Guidel (56)
La Lucarne, Arradon (56)
Visuel : Yann Nguema. Création Théâtre Bleu / Marmouzic 2013-2014.
Théâtre / musique / arts visuels d'après un récit de C.-F. Ramuz.










Et voir le lien suivant pour un échange
entre Pascal GUIN
et
Christopher BJURSTRÖM



***********************
Les Amis de Ramuz,
qui ont publié dans leur  Bulletin 34 (2013)
 une étude sur la genèse de Terre du ciel,
vous proposent de lire ou relire Présence de la mort
(dans le 2e volume de la Pléiade,
ou le tome 6 des  Romans Slatkine).
 
 
Voici un extrait du chapitre 13 de Présence de la mort, où le narrateur écrivain donne une clé de sa création :
 
"J'ai trop aimé le monde ; je vois bien que je l'ai trop aimé. A présent qu'il va s'en aller. Je me suis trop attaché à lui, comme je vois, à présent qu'il se détache de moi. Je l'ai aimé tout entier, malgré lui. Je l'ai aimé malgré ses imperfections, tout entier, à cause de ses imperfections, ayant vu que c'était par elles seulement que la perfection existait ; et il était bon parce que mauvais.
 [...]
J'ai trop aimé le monde. Quand j'ai cherché à imaginer plus loin que lui, c'est encore lui que j'ai imaginé. Quand j'ai cherché à aller au-delà d'où il est, je l'y ai retrouvé encore. J'ai tâché de fermer les yeux pour voir le ciel : c'était la terre ; et le ciel n'a été le ciel que quand il est redevenu la terre*. Quand on a recommencé à y souffrir, à s'y plaindre, à s'y interroger ; - sous des arbres comme sont nos arbres, sous des saisons d'arbres et de plantes comme les nôtres, parce que l'été n'est l'été que parce qu'il y a eu l'hiver.
Je n'ai aimé que l'existence. Seulement qu'une chose existe, n'importe laquelle, n'importe comment. Tout."
 
                                       (C. F. RAMUZ, Présence de la mort,
in Pléiade II, p. 35)
 
*Ces phrases se rapportent très clairement à la genèse de Terre du ciel et à la dernière phrase de Présence de la mort.
 
 
 SITE des AMIS DE RAMUZ :
http://www.lesamisderamuz.com
 
 


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