Les Amis de Ramuz ne sont pas, généralement, en manque de lectures… Mais il peut être utile de rappeler que le cinquantenaire de la mort de Jean Giono est commémoré par de multiples publications… Nous en avons choisi deux :
* le numéro spécial Cahier de L'Herne "GIONO" (mars 2020).
* le nouveau volume de La Pléiade : Un roi sans divertissement et autres romans, préface inédite de Denis Labouret (février 2020).
Sommaire reproduit depuis La Lettre des Amis de Jean Giono,
n° 27, février 2020.
|
Cette nouvelle anthologie de La Pléiade contient :
Colline - Le Chant du monde - Pour saluer Melville - Un roi sans
divertissement - Mort d'un personnage - Faust au village - Le Moulin de
Pologne - L'Homme qui plantait des arbres - Ennemonde et autres
caractères - L'Iris de Suse.
****
Extrait de la critique de Samuel Douhaire
(Télérama du 4-3-2020, pp. 47-49) :
"Pour qui douterait encore de la modernité de Giono, [les textes publiés dans le numéro spécial du Cahier de L'Herne ainsi que] la lumineuse préface de Denis Labouret dans La Pléiade, invitent à battre en brèche toutes les idées reçues concernant Giono. A commencer par la plus répandue : s'il a vécu toute sa vie à Manosque, l'auteur des Ames fortes n'est pas un écrivain régionaliste […]."
Pour les Amis de Ramuz, cela va sans dire, mais pour le grand public, cela va peut-être mieux en le disant...
Extraits d'un... EXTRAIT publié dans ce même article, p. 49 :
"Il avait lancé le fléau. Il avait repris tout de suite sa régularité. Il faisait tourner ses bras autour de lui comme des rayons de roue. Il souriait à ce qu'il pensait. […] Il avait sept, dix doubles bras plantés dans les épaules ; cent doubles bras autour de lui, mille bras, dix mille fléaux l'entourant de la tête aux pieds comme les barreaux d'une cage ronde, dans le claquement des lanières, le ronflement régulier des coups dans le blé, l'ébranlement des échos de la grange et des échos sous la terre, le tremblement du plancher et, au milieu des poussières soulevées, le balancement de la lanterne qui frappait d'ombre et de lumière son large sourire silencieux."
(Extrait d'"Une rêverie de Marceau", suite et fin inédite du chapitre 'Le Crou", dans Deux Cavaliers de l'orage, manuscrit de 1938-1939 reproduit dans le Cahier de L'Herne consacré à Giono).
P.S. de L. Jouannet, rédactrice de ce blog :
Comme on n'est, dit-on, "jamais si bien servi que par soi-même", nous nous permettons de rappeler aux lecteurs de notre Bulletin qui possèdent le numéro 29 de 2008, une étude comparée intitulée "Petites variations sur l'écriture de l'horreur - avec J. Chessex, J. Giono, C. F. Ramuz" : les textes retenus sont Le Vampire de Ropraz, Un roi sans divertissement et Jean-Luc persécuté.
Un de nos "Amis" me suggère de recommander "Le Hussard sur le toit", pour son sujet (le choléra en Provence): dont acte ! Avis aux amateurs de sensations "fortes", aux "âmes fortes" donc !
RépondreSupprimer