(Image de couverture du Vampire de Ropraz, Grasset, 2007)
Les journalistes sont nombreux à rapprocher les circonstances de la mort des deux artistes: Molière sur scène, et Chessex dans une bibliothèque, au cours d'un débat public... - jusqu'à l'anecdote bizarre avec un médecin qui théâtralise l'événement! Ce qu'il est, donc, convenu d'appeler "une belle mort!"
Mais nous, Les AMIS DE RAMUZ, nous sommes tristes.
Nous n'avons pas nécessairement aimé tous ses livres, mais nous avons apprécié le talent de leur auteur, sa lucidité, son courage, son humour...
Admirateur de RAMUZ (bien qu'il ne l'ait pas cité dans la fameuse liste de Télérama - les dix livres préférés), il savait parfaitement "lire" ce grand aîné, et nous aider à le lire à notre tour.
Ses préfaces à Conformisme (éd. Séquences) et à Besoin de grandeur (éd. des Amis de Ramuz) constituent des éclairages précieux.
Nous sommes fiers des contributions qu'il nous a apportées, et, rétrospectivement, nous sommes heureux d'avoir publié, dans notre BULLETIN 29 une étude en partie consacrée au Vampire de Ropraz ( "Petites variations sur l'écriture de l'horreur, - avec J. Chessex, J. Giono, C. F. Ramuz*", par L. Jouannet, pp. 129-170).
* le texte de Ramuz étudié est Jean-Luc persécuté.
Pour tout renseignement, voici le courriel de l'association:
On peut également citer le petit livre de Chessex "Ecrits sur Ramuz", L'Aire, 2005 (10 €)
RépondreSupprimerTout à fait: ce petit livre, "Ecrits sur Ramuz", contient plusieurs textes de très grande qualité critique sur notre Poète!
RépondreSupprimerJacques Chessex et Ramuz... peut-être ? Mais l'égocentrisme de Chessex n'a pas laissé que des louanges... Depuis la publication de l'ouvrage de Charles Edouard Racine aux Editions Antipodes (1997), la guerre ouverte par Chessex envers les milieux universitaires et le Centre de recherches sur les Lettres romandes en particulier a profondément divisé son lectorat. La réponse cinglante de Chessex par son pamphlet "Avez-vous déjà giflé un rat ?" (Campiche, 1997) et ses attaques nominatives à l'encontre de Jean Kaempfer ou Jérôme Meizoz par exemple n'ont fait qu'aggraver les fossés...
RépondreSupprimerOui, Jacques Chessex était un grand poète, mais que d'impostures dans ses romans, c'est-à-dire cette manière de "fabriquer à coups de références savantes une sorte d'échafaudage mythique qui devrait donner à la fable la force qu'elle ne possède pas elle-même..." (Charles E. Racine, op. cit. p31). D'ailleurs, son récent ouvrage n'est-il pas un bel exemple, désormais posthume, de cet écrivain, lui qui a dépassé Sade sur son propre terrain ? (Idem, op. cit. p.97)
Ces positions devaient, me semble-t-il, être relevées aujourd'hui.