dimanche 8 décembre 2013

Editions Slatkine : 29e et dernier volume des "oeuvres complètes" de C. F. RAMUZ

Evénement célébré par plusieurs medias
 en Suisse... 
 Nous proposons les articles de
la RTS et du Temps
(et un lien vers Le Courrier)
RTS INFO

http://www.rts.ch/info/culture/5313615-des-ecrits-inedits-pour-cloturer-les-oeuvres-completes-de-ramuz.html

Des écrits inédits pour clôturer les œuvres complètes de Ramuz

22.10.2013 19:35


Le 29e et ultime volume des œuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz sera publié ces prochains jours. Cet ouvrage met fin au chantier Ramuz, qui aura duré 10 ans et coûté près de 5 millions de francs.

C'est l'une des grandes aventures à la fois littéraire et patrimoniale de la décennie en Suisse romande qui prend fin: l'édition des œuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz. Ce que l'on appelé le chantier Ramuz, lancé en 2001, aura coûté près de 5 millions de francs.

Il s'achève avec la parution prochaine aux Editions Slatkine du 29e et ultime volume des œuvres complètes de l'écrivain vaudois, un volume entièrement composé d'inédits retrouvés à La Muette, demeure pulliérane de l'écrivain.
Parmi ceux-ci, un roman ou encore des notes prises au Louvre lorsque l'écrivain vaudois était à Paris avant la Grande Guerre.

Cinq millions de francs

Il aura fallu plus dix ans de travail pour réaliser cette édition, qui comprend également les deux volumes réunissant l'œuvre romanesque de Charles-Ferdinand Ramuz dans la prestigieuse collection "Bibliothèque de la Pléiade" chez Gallimard, à Paris.

Une quarantaine de chercheurs ont travaillé au chantier Ramuz. Plusieurs fondations ont contribué à son financement, ainsi que l'Etat de Vaud et l'Office fédéral de la culture. Le coût total de l'entreprise avoisine les cinq millions de francs.

Raphaël Aubert/dk

Un album sur les "vies" de Ramuz

Outre la parution de cet ultime volume intitulé "Notes anciennes et textes retrouvés", la fin du chantier Ramuz donne aussi lieu à un album consacré aux "Vies de Charles-Ferdinand Ramuz". Cet album, signé Daniel Maggetti et Stéphane Pétermann, présente des écrits de l'écrivain vaudois, mais aussi de nombreux documents: coupures de presse, photos, peintures.


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 Dans Le Temps :

"Ramuz retrouvé, Ramuz à réinventer"

Epopée littéraire

samedi 02 novembre 2013 Eléonore Sulser

      
    Charles-Ferdinand Ramuz, un travailleur infatigable. (AFP)
     

    Roger Francillon et Daniel Maggetti racontent l’aventure des Œuvres complètes, un vaste chantier qui a mené à la publication de 29 volumes, dont le dernier porteur d’un roman inédit, «La Vieille Henriette» paraît la semaine prochaine. Les deux professeurs disent comment l’image de l’homme et de l’écrivain a changé à la lumière des textes retrouvés

    Genre: Œuvres complètes
    Qui ? C. F. Ramuz
    Titre : Notes anciennes et textes retrouvés. Vol. XXIX
    Textes établis, annotés et présentés par Anne-Lise Delacrétaz, Claudine Gaetzi, Daniel Maggetti, Stéphane Pétermann et Laura Saggiorato
    Chez qui ? Slatkine, 522 p.

      Notes anciennes et textes retrouvés, qui paraît en ce début novembre 2013 (en librairie la semaine prochaine), met un point final à une entreprise énorme et unique à ce jour en Suisse romande, dont l’idée a germé dans les années 1990: l’édition des Œuvres complètes de C. F. Ramuz (1878-1947).
    Il a fallu – pour réunir en 29 volumes son journal, ses écrits de jeunesse, ses nouvelles, une partie de sa poésie, son théâtre, ses articles et chroniques, ses essais, ses écrits autobiographiques, ses romans et quelques carnets et notes de lecture – que ses manuscrits quittent La Muette à Pully, grâce à Doris Jakubec, pour être inventoriés et microfilmés soigneusement. Il a fallu trouver un éditeur – ce sera finalement Slatkine à Genève – et prévoir un calendrier et des formes de publications qui ne feraient pas d’ombre aux deux volumes de la Pléiade (parus en 2005), qui devaient pour leur part se limiter aux romans. Il a donc fallu différer la publication des romans de Ramuz – qui parachèvent en effet cette édition Slatkine – pour commencer, en 2005 également, par le Journal de Ramuz. Il a fallu enfin trouver des fonds (plus de quatre millions et demi de francs venus de l’Etat de Vaud, le Fonds de la recherche scientifique, la Loterie Romande, la Fondation Sandoz, la Fondation Leenaards) et rassembler une équipe, nombreuse, prête à se lancer dans ce qui deviendra très vite le « chantier Ramuz ».
    « La Vieille Henriette »
    Roger Francillon, professeur à l’Université de Zurich, se voit chargé de diriger l’édition de ces Œuvres complètes par la famille de Ramuz. « J’étais en fin de carrière, dit-il, et je ne me voyais pas prendre seul la responsabilité de ce travail immense. J’allais quitter Zurich, je n’aurais plus eu d’assistants, d’équipe, même si Lausanne était mon ancienne université. J’ai donc demandé à la famille que Daniel Maggetti soit coresponsable. » D’autres spécialistes éminents rejoignent une équipe au sein de laquelle se formeront nombre de jeunes chercheurs. Il faut transcrire, annoter, comparer, corriger. Le travail est immense et les découvertes nombreuses : « Nous avons publié beaucoup d’inédits. Il y a neuf romans, plusieurs dizaines de nouvelles, l’ensemble des écrits de jeunesse, tout cela est inédit », souligne le directeur du Centre de recherches sur les lettres romandes, Daniel Maggetti. Jusqu’à ce tout dernier volume, où figure encore un roman de 1904, dont on connaissait l’existence mais que personne n’avait lu, "La Vieille Henriette", déniché in extremis par les chercheurs.
    Toujours à sa table
    « Tout cela donne une image beaucoup plus riche et contrastée de Ramuz », relève Roger Francillon. Et en effet, voilà qu’apparaît peu à peu, avec ces Œuvres complètes, un autre Ramuz. Un Ramuz à redécouvrir. Car si vous possédez des textes de Ramuz chez vous, des éditions de poche ou même la grande édition Rencontre, celle de ses premières «œuvres complètes» conçues et sélectionnées par Ramuz lui-même, vous serez peut-être surpris en découvrant les textes de l’édition Slatkine.
    Ramuz était un travailleur infatigable, expliquent Roger Francillon et Daniel Maggetti. Sans relâche, il écrivait, retouchait, retravaillait ses textes. « C’est un auteur qui, dès le début, consacre en tout cas cinq ou six heures par jour à l’écriture, détaille Daniel Maggetti. Il est très systématique. Toujours à sa table de travail. Ce n’est pas un écrivain de plein air. On trouve peu de notes, de griffonnages, à la différence d’un Cingria ou d’un Roud. Dès le moment où il rédige une première version, il achète du grand papier, souvent du beau papier, avec de grandes marges. Son écriture est belle. Il est très linéaire. Il se donne une ligne et la suit. Ce n’est pas un rhapsode. Il fait des plans et développe de façon très organisée. » « Et quand il n’est pas satisfait, il recommence, ajoute Roger Francillon. Il retouche. Tous ses manuscrits portent les traces de deux ou trois relectures. Les épreuves sont de nouveau corrigées et ainsi de suite. Et il reprend ses romans, entre chaque édition. »
    Les textes bougent, donc, d’une parution à l’autre. Dans la Pléiade, Aline date de 1941. Chez Slatkine, on lit la version originale de 1905. Mais deux autres versions ont été publiées entre ces deux dates. Pour Farinet ou la fausse monnaie, il manque carrément un chapitre entier, selon que le livre s’adresse à un public suisse ou parisien, note Daniel Maggetti. Comment faire pour rendre compte de toutes ces variantes? Comment faire lorsque 22 romans publiés représentent en fait 78 textes différents?
    L’ADN des textes
    Là, le « chantier Ramuz » innove en utilisant un logiciel d’analyse de textes, baptisé Medite, capable de comparer – une fois les textes nettoyés de toutes leurs particularités graphiques – des versions entre elles. D’où ces dix CD-Rom qui accompagnent les volumes où sont regroupés les romans, et qui en affichent toutes les variantes. « Cette parade nous a sauvé la vie, dit Daniel Maggetti. Par un hasard providentiel, quelqu’un de l’équipe avait des contacts à Paris et avait entendu parler d’un programme mis au point par un mathématicien pour comparer des courbes ADN qui était en train d’être adapté aux textes littéraires… »
    Il n’y a pas que les textes qui ont bougé et qui se retrouvent aujourd’hui stabilisés dans cette édition. L’image de Ramuz lui-même, cette image de grand homme, soigneusement peaufinée par l’écrivain de son vivant, lui qui écrivait dans son Journal, en 1910, « Je ne me connais pas, je m’imagine », cette image n’est plus tout à fait la même, pour les chercheurs. En témoigne d’ailleurs le bel album illustré, intitulé Vies de C. F. Ramuz, signé Daniel Maggetti et Stéphane ­Pétermann, qui accompagne la sortie des derniers volumes des Œuvres complètes et qui témoigne de ce nouveau regard et des vies plurielles de l’écrivain.
    Une nouvelle biographie
    « Il faudrait réécrire une ­biographie, suggère Roger Francillon. Je pense à ses écrits autobiographiques, dans lesquels, par exemple, il prétend avoir été un médiocre étudiant. C’est faux. C’est une image qu’il se donne. En revanche, d’autres aspects de l’homme se confirment: l’obstination, la ténacité. Très vite, vers 1907, il dit qu’il n’est pas Suisse, qu’il n’y a que des Vaudois, des Bernois, des Valaisans. Trente ans plus tard, il le redit à Denis de Rougemont. C’est pareil pour sa volonté de ne pas faire de folklore, d’être un véritable artiste. »
    Daniel Maggetti, de son côté, s’étonne qu’on ait si peu questionné sa légende jusqu’ici : « Il y a certaines mythologies qu’il a entretenues et qui sont assez loin de la vérité, sur sa famille, sur son rapport à l’argent. On l’a toujours cru pauvre, il n’a en fait jamais manqué de rien et il gérait très bien ses affaires. Il se présente comme un écrivain qui s’est fait tout seul. Or on découvre combien certains auteurs ont été importants pour lui. Par ailleurs, le Ramuz le plus apprécié, le plus folklorisé, c’est celui de la célébration : Lavaux, la vigne, Passage du poète, la montagne. Mais dans les faits, ses textes qui sont à certains égards les plus forts sont d’un pessimisme très noir. Il a beaucoup de doutes. »Enfin, ajoute le directeur du Centre de recherches sur les lettres romandes, « on découvre un écrivain non pas « engagé », mais qui mène en permanence une réflexion en lien avec la réalité contemporaine. Il ne vit pas dansun monde de fiction séparé. Il est très attentif à ce qui se passe autour de lui, et il tient à l’exprimer. Il avait l’ambition de dialoguer avec les intellectuels de son temps. »
     

    Plus qu’une nouvelle biographie, c’est « une thématique, une esthétique nouvelles » que dessinent ces Œuvres complètes autour de Ramuz, estime Daniel ­Maggetti. « On peut se poser, maintenant, la question du projet de l’écrivain dans son ampleur, sous ses différentes facettes, de sa véritable relation au monde. » Un nouveau chantier, peut-être, pour un Ramuz que ses œuvres, enfin défrichées, permettent désormais de réinventer.

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    Pour la route, suggestion d'un autre lien
    vers Le Courrier ...

    http://www.lecourrier.ch/116383/ramuz_reinvente
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    A noter que ce dernier volume (29) contient aussi

    un précieux INDEX de 25 pages !  Les privilégiés qui ont déjà le livre l'ont vu et l'ont cru...
    

    Nouveauté dans l'édition : "la guêpine" (de Jean-Louis Pierre)


    

    Nous nous réjouissons de fêter la naissance
    d'une  nouvelle maison d'édition :


     
    Derrière ce logo vibrionnant et ce nom d'insecte taquin se cachent l'entreprise de notre président, Jean-Louis Pierre (et alii), et une ligne éditoriale :  des textes un peu "piquants"... impertinents,
     qui se démarquent de la pensée correcte,
    ou qui sont novateurs pour leur époque !
     
    (Mais on ne s'interdira pas quelque 'beau texte'
    en dehors de cette ligne globale...)
     
     Déjà au catalogue :

     CHATEAUBRIAND, FLORIAN, C. F. RAMUZ...
     
    
    C. F. RAMUZ, Conformisme
    préface de Jacques Chessex,
    10 €
     
     



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    Petite précision: les couvertures sont blanches, et les titres en bleu foncé !
    Pour les informations et les commandes :
     
    la guêpine, éditions,
    10 Mail de la Poterie, F. 37600 LOCHES
    Tél. Fax : 02 47 59 51 57

    samedi 7 décembre 2013

    Un ouvrage de Liliane Jouannet sur l'écrivain René Boylesve

    Ce blog a pour principe de signaler les publications ou autres productions des membres de l'association qui sont portées à la connaissance de la rédaction...
    Cette fois, c'est au tour de la rédactrice du blog (Liliane Jouannet) de proposer une lecture personnelle (non ramuzienne). Il s'agit d'une petite étude sur l'écrivain René Boylesve (Descartes 1867-Paris 1926), dont l'oeuvre est abordée à travers un thème spécifique, annoncé par le (long) titre :


    Liliane Jouannet

    Singulières "leçons d'amour"
    ou
    La Force des femmes
    dans l'oeuvre de René Boylesve
     Préface de Ph. Rousseau


    Détail de la présentation...
    La table des matières permet d'entrer dans l'ouvrage par un personnage ou par une oeuvre : 





    Pour tout renseignement,
    s'adresser à
    " Association des Amis de René Boylesve"
    La Guennerie
     37600 Mouzay
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    Mise à jour 2016:
    l'association Boylesve  a un blog: