samedi 25 mai 2013

SALON de la POESIE en Pays de George Sand (1er et 2 juin 2013)

Comme l'an passé, notre président, Jean-Louis Pierre, vous fait savoir qu'il sera présent avec des livres de Ramuz (et sur Ramuz...) au Salon de la Poésie situé au Prieuré du Magny (dans l'Indre, 36400) les 1er et 2 juin prochains.
 
 
Si vous êtes séduits par une excursion
dans le Berry
n'hésitez pas!
 

Romans de Ramuz chez Slatkine : volumes 7 et 8 pour le premier semestre 2013.

EDITIONS SLATKINE
 
Toujours au service de la diffusion
des oeuvres de Ramuz,
notre association se réjouit de l'avancée
 des travaux de l'éditeur suisse
et vous signale les nouveautés 2013.
 
Voici les extraits du catalogue Slatkine
consacrés aux volumes 7 et 8 :
 
 
Charles-Ferdinand Ramuz                                    disponible
Œuvres complètes, Volume XXV - Romans. Tome 7 : 1923-1925
publiées sous la direction de Roger Francillon et Daniel Maggetti
Textes établis, annotés et présentés par Stéphane Pétermann, Julien Piat et Noël Cordonier ; édition électronique coordonnée par Rudolf Mahrer.
1 vol., 448 p., version brochée, 15 × 22 cm. ISBN 978-2-05-102512-6. CHF 32,20 ht / 33 € ttc
Version reliée, 15 × 22 cm. ISBN 978-2-05-102513-3. CHF 46,83 ht / 48 € ttc
 
Ce volume contient Passage du poète (1923) et L’Amour du monde (1925), ainsi qu’un roman inédit « Recherche de la vérité », s’inscrivant dans la ligne des ouvrages constamment remis sur le métier par Ramuz dans ce début des années 1920, qui présente la quête solitaire d’un marginal épris d’absolu. Besson, le héros de Passage du poète, vannier-poète, bouleverse les habitudes des habitants d’un village de Lavaux ; il parvient à rassembler les hommes entre eux et à leur faire prendre conscience de ce qui les attache à leur terre. À ce récit d’une haute valeur symbolique s’oppose L’Amour du monde : le cinéma, censé vaincre l’isolement, vient au contraire perturber une petite ville dont les habitants sont renvoyés à leur enfermement.
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Charles-Ferdinand Ramuz                         parution début juillet
Œuvres complètes, Volume XXVI - Romans. Tome 8 : 1926-1932
publiées sous la direction de Roger Francillon et Daniel Maggetti
Textes établis, annotés et présentés par Stéphane Pétermann, Julien Piat et Noël Cordonier ; édition électronique coordonnée par Rudolf Mahrer.
vol., 568 p., version brochée, 15 × 22 cm. Livré avec un CD-ROM. ISBN 978-2-05-102532-4. CHF 39,02 ht / 35 € ttc
Version reliée, 15 × 22 cm. ISBN 978-2-05-102533-1. CHF 70 ht / 60 € ttc
Avec La Grande Peur dans la montagne (1925), La Beauté sur la terre (1928) et Farinet ou la Fausse Monnaie (1932), Ramuz a atteint le sommet de son art ; il a aussi établi solidement sa notoriété parisienne. Roman tragique de la montagne, La Grande Peur s’achève sur une sorte d’apocalypse. Chef-d’œuvre du roman poétique, La Beauté sur la terre repose sur le mystère de Juliette qui, venue des îles d’Amérique centrale, bouleverse une bourgade des bords du lac, affole les hommes de tout âge et disparaît en ne laissant que ruines derrière elle. Farinet, le faux-monnayeur, défend l’authenticité de son or, comme Ramuz bataille sur le plan esthétique pour imposer sa langue-geste.


dimanche 19 mai 2013

Du côté du peintre Albert MURET

Les Amis de Ramuz, dans leur Bulletin 33 de 2012, ont déjà rendu compte de l'importance que le peintre Albert Muret avait eue dans la découverte du Valais que fit Ramuz  à partir de 1906. Voir, en particulier, le texte de Jean-Louis Pierre ("Ramuz, les lieux aimés, et l'exemple de Si le soleil ne revenait pas", op. cit., pp. 139-150) et le dossier sur "Retour aux lieux aimés" (pp.183-213).
 
Pour prolonger cette évocation, ils vous proposent d'ouvrir le livre de Bernard Wyder, Christophe Flubacher, Noël Cordonier :
Albert Muret, dilettante magnifique
publié à Lens  par les Amis de Muret et les ayants droits, en 2010.
 
EN COUVERTURE : Autoportrait, 1918, (détail)
huile sur toile, 65 x48 cm.
 
 
 
Nous pouvons y découvrir Ludivine, la jeune servante du peintre, dont Ramuz fut amoureux :
 
 
Muret attablé, servi par Ludivine, photographie, 1905.
 
 
Ludivine servait aussi de modèle au peintre :
 
 
Jeune Valaisanne à l'ouvrage, huile sur toile, 60 x 60 cm,
(Ludivine et Titi).


Vous pouvez lire le récit pittoresque de l'adoption de Titi, "la petite chienne jaune", dans le Cabaret des Quat'z-arts", à Montmartre... (p. 41).
 
Et puis voici le village de Lens :
 
Eglise et village de Lens, aquarelle, 27 x 37 cm.
 
 
 
Arbres, le Louché et Lens, aquarelle, 34 x 49 cm.
 
" Le Louché représente pour Muret le site par excellence. Visuellement, l'étang lui appartient. Son chalet situé à l'est le domine. Ce miroir naturel est, à l'époque distant voire coupé du village proprement dit." (Cf. commentaire p. 112).
 
Mais il arrivait également à Muret de visiter le pays de Vaud, le pays de Ramuz. Se trouvent réunis sur cette toile trois "sujets" chers à l'écrivain : le lac, bien sûr, le bateau qui suit la rive ou fait "la traversée", et le train... qu'il empruntait pour aller dans le Valais (cf. extraits cités ci-dessous) :
 
 

La baie de Cully, 1923, huile sur toile, 63 x 76 cm.
 
Nous remercions les Amis de Muret de nous avoir autorisés à reproduire ces images. Outre leur qualité esthétique, leur intérêt est de montrer les paysages que Ramuz a connus... et souvent évoqués.

Sur notre site, la photo de Muret chasseur, dans le Bulletin 33 :



Extraits de textes de C. F. Ramuz sur le train...
 
 
Une esquisse :

" [...] un train vient, un train glisse, un train file sur sa gauche, avec sa fumée, très vite, comme si on traçait au crayon une ligne droite en travers des prés;
("Salutation paysanne", dans le recueil éponyme,  in OE. C., III,  Rencontre, 1973, p. 358).

 
Une "vision" :
 
"[...] ah ! livre-nous enfin, espace, ce que tu as à nous livrer, comme quand un ventre s'ouvre, comme si la terre devenait mère.
Il y a ce grand gémissement, ce grand frémissement, ce grand craquement ; et alors l'enfant sort de toi, tout petit encore, noir, informe, mais qui grandit déjà, qui est poussé, s'avance, qui mûrit, qui grandit, qui s'enfle, et tout à coup il devient tout, quand le terrain est soulevé comme un copeau sous le rabot et les choses qui sont dessus penchent, un arbre, des toits, des murs, des maisons, puis elles glissent de côté.
On a fermé les yeux. On n'a plus pu respirer. On a senti ce souffle vous claquer sous le côté gauche. On a été comme bu, on a quitté le sol. Tout le quai quitte le sol, le bâtiment de la gare, la terrasse du café, les tables, les chaises qui flottent, flottent un instant en l'air... Et puis, fini. Fini ou quoi?
Tout est retombé. On est retombé à sa place. Plus rien déjà que ce carré diminuant là-bas rapidement par le rapprochement de ses quatre côtés; ils se touchent, ils deviennent un point. Et puis, plus rien..."
 (" Gare", in op. cit., p. 404).