Comme l'auront reconnu les plus avertis d'entre vous, le texte lu par Ramuz (et qui n'est pas identifié par le journaliste, mais l'a été par l'auteur de l'"avis" de 2007...) est un extrait de Passage du Poète, début du chapitre 7 (Ed. Rencontre en 5 volumes : p. 464 du vol. III). Pour le plaisir de ceux qui n'ont pas ce texte, je vous le redonne ici:
"- C'est que c'est tout plié à nous, par ici.
Bovard de nouveau dans sa vigne; et, ayant levé les yeux sur la côte:
- C'est de nous, c'est à nous...Il dit:
- C'est tout habitué à l'obéissance par ici, depuis le temps que c'est en vignes. Et le bon Dieu lui-même a décidé que ce serait en vignes, ayant orienté le mont comme il convient, se disant: "Je vais faire une belle pente tout exprès, dans l'exposition qu'il faut, avec l'inclinaison qu'il faut, et je vais mettre encore dans le bas la nappe de l'eau pour qu'il y ait ainsi deux soleils sur elle, que le soleil qui vient ailleurs d'en haut seulement vienne ici d'en haut et d'en bas..." Je dis que c'est le bon Dieu qui a arrangé lui-même tout ça, puis il nous a dit: "A votre tour", alors quoi? on est désignés. Soldats, caporaux, officiers, sous son Haut Commandement..."
C. F. RAMUZ, Passage du poète, 1923
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire